Chantier de l'EPR : le ministère du Travail met en demeure EDF
Le 7 novembre dernier, l'inspection du travail a demandé à EDF
des compléments d'information sur le dispositif de levage. Depuis, les
précisions apportées par l'entreprise sur l'utilisation qui sera faite de ce dispositif,
ont amené le ministère du Travail à mettre en demeure la société de se mettre en conformité.
Des pièces qui pèsent jusqu'à 650 tonnes
Selon les inspecteurs, le pont polaire, une sorte de grue qui se déplace sur
des chariots au-dessus du fût de béton du réacteur de l'EPR, ne dispose pas de
système d'arrêt d'urgence. Le inspecteurs estiment que les salariés courent un
danger avec des risques de chute des charges soulevés, des risques d'écrasement
d'autant plus importants soulignent-ils dans leur courrier adressés à EDF (et publiée par Mediapart - voir plus bas) que
c'est la cuve du réacteur, les générateurs de vapeur, ou encore le pressuriseur
qui seront suspendus au pont polaire. Et ces pièces pèsent jusqu'à 560 tonnes. La mise en demeure est donc intervenue
vendredi dernier alors qu'EDF prévoyait d'installer la cuve du réacteur dès
demain. Cette installation est donc forcément
repoussée ce qui pourrait induire de nouveaux retards dans le chantier.
"La cuve sera introduite cet hiver comme prévu"(EDF)
EDF assure qu'elle "procédera aux opérations d'introduction de la cuve dans le bâtiment réacteur dès qu'elle aura transmis à l'inspection du travail le rapport définitif de conformité réglementaire des
équipements nécessaires à la manipulation des gros composants
comme la cuve. La cuve sera introduite cet hiver comme prévu." Mais elle dément** toute interruption
du chantier, les opérations à l'extérieur du bâtiment réacteur se
poursuivant.
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