Chasse à la baleine : accorder le statut de réfugié politique à Paul Watson, "un geste qui pèsera dans la balance", plaide Sea Shepherd France

"Nous ne sommes pas dans un dossier juridique, mais dans une affaire politique", insiste la présidente de l'ONG, alors que le militant écologiste, emprisonné depuis trois mois au au Groenland, a demandé l'asile politique à la France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, le 30 août 2022. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

"Accorder le statut de réfugié politique à Paul Watson, c'est un geste extrêmement fort qui pèsera dans la balance", défend jeudi 17 octobre sur France Culture Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France alors que l’ONG a fait savoir mercredi que le militant écologique demandait l'asile politique à la France.

Cela fait trois mois que Paul Watson, opposant à la chasse à la baleine au Japon, est détenu au Groenland, un territoire danois autonome. Il demande "l'asile politique" à la France dans une lettre écrite à Emmanuel Macron en début de semaine. Il est sous le coup d'une demande d'extradition du Japon. "Les droits de Paul Watson sont complètement bafoués", estime Lamya Essemlali.

Influencer le Danemark

Selon elle, "ce qui va faire bouger les lignes, c'est la dimension philosophique, éthique et symbolique. Accorder le statut de réfugié politique à Paul Watson, c'est un geste extrêmement fort qui pèsera dans la balance", dit-elle. "Ça montrera à quel point une grande nation comme la France est du côté de celui qui défend le sanctuaire baleinier, qui défend les baleines, qui défend l'océan. La France n'est quand même pas une nation anecdotique sur l'échiquier mondial", ajoute-t-elle. 
 
La présidente de Sea Sherherd est persuadée que la France, deuxième surface maritime au monde, peut influencer le Danemark : "L’ensemble du gouvernement danois est très attentif aux mouvements d'opinion sur ce dossier-là. Nous ne sommes pas dans un dossier juridique, mais dans une affaire politique. Tout ce qui est politique, diplomatique, médiatique, qui a attrait à l'opinion publique va peser sur la décision. Si on était sur un dossier purement juridique, Paul Watson serait déjà sorti de prison et je pense qu'il n'aurait même pas été arrêté", affirme-t-elle. Paul Watson est domicilié en France avec sa famille. Emmanuel Macron s'est exprimé en faveur de sa remise en liberté.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.