Chasse à la baleine : accorder le statut de réfugié politique à Paul Watson, "un geste qui pèsera dans la balance", plaide Sea Shepherd France
"Accorder le statut de réfugié politique à Paul Watson, c'est un geste extrêmement fort qui pèsera dans la balance", défend jeudi 17 octobre sur France Culture Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France alors que l’ONG a fait savoir mercredi que le militant écologique demandait l'asile politique à la France.
Cela fait trois mois que Paul Watson, opposant à la chasse à la baleine au Japon, est détenu au Groenland, un territoire danois autonome. Il demande "l'asile politique" à la France dans une lettre écrite à Emmanuel Macron en début de semaine. Il est sous le coup d'une demande d'extradition du Japon. "Les droits de Paul Watson sont complètement bafoués", estime Lamya Essemlali.
Influencer le Danemark
Selon elle, "ce qui va faire bouger les lignes, c'est la dimension philosophique, éthique et symbolique. Accorder le statut de réfugié politique à Paul Watson, c'est un geste extrêmement fort qui pèsera dans la balance", dit-elle. "Ça montrera à quel point une grande nation comme la France est du côté de celui qui défend le sanctuaire baleinier, qui défend les baleines, qui défend l'océan. La France n'est quand même pas une nation anecdotique sur l'échiquier mondial", ajoute-t-elle.
La présidente de Sea Sherherd est persuadée que la France, deuxième surface maritime au monde, peut influencer le Danemark : "L’ensemble du gouvernement danois est très attentif aux mouvements d'opinion sur ce dossier-là. Nous ne sommes pas dans un dossier juridique, mais dans une affaire politique. Tout ce qui est politique, diplomatique, médiatique, qui a attrait à l'opinion publique va peser sur la décision. Si on était sur un dossier purement juridique, Paul Watson serait déjà sorti de prison et je pense qu'il n'aurait même pas été arrêté", affirme-t-elle. Paul Watson est domicilié en France avec sa famille. Emmanuel Macron s'est exprimé en faveur de sa remise en liberté.
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