Climategate : le Giec avait raison
Cette fuite a en partie contribué à l'échec du sommet de Copenhague. Comment convaincre les gouvernements d'investir des milliards pour protéger le climat, alors que le web diffuse largement une "théorie du mensonge" sur le même sujet ? Présentés comme la preuve de l'exagération des scientifiques à propos du réchauffement climatique, les courriels qui ont fuité sur la toile ont largement compliqué la tâche des experts.
Un des courriels en question, celui de Phil Jones, directeur démissionnaire du CRU (Centre de recherche sur le climat de l'université d'East Anglia), évoquait effectivement une "ruse" pour manipuler les relevés de température afin de "dissimuler une baisse" de celle-ci... Sachant que les données du CRU sont utilisées par le Groupe d'experts internationaux sur le climat (Giec), organisme de l'ONU, cela faisait effectivement un brin désordre !
Mais l'enquête indépendante menée sur cette affaire vient de blanchir les chercheurs du CRU. Menée par un ancien fonctionnaire, cette procédure, la plus complète menée jusqu'à lors, souligne en outre que rien dans les courriels ne vient contredire les théories du Giec. "Leur rigueur et leur honnêteté en tant que scientifiques n'est pas en doute", peut-on lire dans le rapport.
Un bémol : l'enquête critique le manque d'ouverture des chercheurs et relève que certaines données vont dans une mauvaise direction. Le CRU était "peu coopératif et sur la défensive" face aux questions sur les stations météo relevant les températures mais, a souligné le rapport, ces
données étaient directement disponibles via d'autres sources.
Caroline Caldier avec agences
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