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COP27 : Joe Biden appelle à "faire plus" pour le climat, mais fait l'objet de critiques sur l'aide aux pays émergents

La guerre en Ukraine "ne fait que renforcer l'urgence pour le monde de sortir de sa dépendance envers les énergies fossiles", a déclaré le locataire de la Maison Blanche, lors d'un déplacement en Egypte.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain, Joe Biden, lors d'un discours à la COP27, le 11 novembre 2022 à Charm El Cheikh (Egypte). (MOHAMED ABDEL HAMID / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le président américain, Joe Biden, a appelé "tous les pays à faire plus" pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, vendredi 11 novembre, lors d'une brève escale à la COP27"La crise climatique concerne la sécurité des êtres humains, la sécurité économique, la sécurité nationale et la vie même de la planète", a lancé le président américain devant la conférence annuelle de l'ONU sur le climat, qui se tient à Charm el-Cheikh, en Egypte.

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La guerre en Ukraine "ne fait que renforcer l'urgence pour le monde de sortir de sa dépendance envers les énergies fossiles", dont les Etats-Unis sont le premier producteur et consommateur mondial, a-t-il insisté. Il a brandi en exemple son plan colossal de près de 370 milliards de dollars d'investissements pour le climat, notamment la transition énergétique, et assuré que les Etats-Unis tiendraient leur objectif de réduction des émissions de 50% à 52% en 2030 par rapport aux niveaux de 2005.

La collaboration avec Pékin scrutée de près

"Nous devons renouveler et relever nos ambitions climatiques", a-t-il insisté, alors que les engagements actuels des différents pays laissent la planète sur la trajectoire d'un réchauffement catastrophique de 2,8°C, selon l'ONU. Soit bien au delà des objectifs de l'accord de Paris, pierre angulaire de la lutte contre le changement climatique, à savoir contenir l'élévation des températures nettement sous 2°C, si possible à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

L'exhortation de Joe Biden à faire plus vise sans le dire les grands pays émergents, comme l'Inde mais aussi la Chine, dont les relations avec Washington se sont fortement tendues. Or la coopération entre Pékin et Washington, respectivement premier et deuxième émetteur mondial, sur le dossier climatique est considérée comme cruciale. Le président chinois Xi Jinping n'a pas fait le voyage à Charm el-Cheikh, mais les deux hommes se rencontreront lundi à Bali, en Indonésie, en marge du sommet du G20.

Critiqué sur l'aide aux pays émergents 

Sur un autre dossier, l'aide insuffisante aux pays pauvres, en première ligne du dérèglement climatique, le président américain s'est en revanche montré très prudent, suscitant les critiques. Quatre militants ont d'ailleurs cherché à interrompre le président américain, poussant des hurlements évoquant des cris de coyote et tentant de déployer une banderole avant d'être expulsés de la salle.

Washington n'a en effet toujours pas tenu ses engagements dans le cadre de la promesse des pays riches de fournir 100 milliards de dollars de financements par an aux plus pauvres, pour lutter contre les émissions et s'adapter au changement climatique. Joe Biden a toutefois réitéré son engagement sur une contribution de 11,4 milliards de dollars, mais une future majorité républicaine au Congrès pourrait la bloquer, même si le camp présidentiel a évité la débâcle annoncée aux élections de mi-mandat cette semaine.

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