COP29, NCQG, quantum, AOSIS : on vous explique les mots de la conférence sur le climat
La COP29 s'est ouverte, lundi 11 novembre, en Azerbaïdjan. L'enjeu principal de cette COP, qui durera jusqu'au 22 novembre, est de fixer le montant de l'aide climatique des États développés pour les pays en développement. On vous explique les termes à connaître pour ces deux semaines de conférence.
COP : la conférence des parties
"COP29" est le sigle pour la 29e conférence climatique de l'ONU, qui regroupe la quasi-totalité du monde, soit 198 pays qui ont signé, en 1992 à Rio, la "Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques". L'objectif de cet accord est de réduire les gaz à effet de serre pour limiter les changements climatiques causés par l'Homme.
Depuis 1995, les COP se réunissent chaque année. Un rendez-vous qui accueille des chefs d'État, et/ou leurs représentants, mais aussi des associations, ainsi que des lobbys.
Le "NCQG" et son "quantum"
Le NCQG (New collective quantified goal on climate Finance), peut être résumé comme "nouvel objectif chiffré collectif" en français. Il correspond au nouveau budget qui doit être fixé, d'ici à l'an prochain, pour aider les pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique. La COP29 est la dernière occasion pour choisir le montant qui sera débloqué pour les années à venir.
Mais c'est aussi un sujet épineux, car en 2009, à Copenhague, les participants de la COP25 s'étaient mis d'accord sur un montant de 100 milliards de dollars par an à fournir d'ici à 2020, et jusqu'en 2025. Ils n'ont finalement atteint ce montant qu'en 2022. Selon les engagements de l'accord de Paris de 2015 (COP21), il faut revoir ce budget avant 2025.
C'est pourquoi ce rendez-vous en Azerbaïdjan est celui de la dernière chance pour parvenir à un "quantum", pour "combien" en latin. C'est le mot utilisé par les participants pour désigner ce nouveau plan de financement et son montant, en remplacement des 100 milliards de dollars actuels. Les estimations varient de 500 milliards à plus de 1 000 milliards de dollars par an espérés par les pays en développement. Un montant qui viendrait à la fois des États, mais aussi d'investisseurs privés.
L'AOSIS, ces petits états insulaires
L'AOSIS (Alliance of small island states en anglais), désigne, en français, l'alliance des petites nations insulaires. Ils sont les plus concernés et menacés par la montée du niveau de la mer, une des conséquences du dérèglement climatique. À chaque COP, ils font entendre leur voix. Par exemple, en 2021, à l'entame de la COP26 à Glasgow, Simon Kofe, le ministre des Affaires étrangère de l'archipel des Tuvalu, dans le Pacifique, avait prononcé un discours les pieds dans l'eau pour symboliser la menace qui pèse sur son pays.
Pour autant, ces petites nations insulaires ne se sentent pas toujours écoutés. Si bien que cette année, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a refusé de participer à la COP29, qu'elle qualifie de "perte de temps."
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