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"Ils auraient pu au moins mettre des panneaux solaires !" : à l'heure de la COP 27, la politique environnementale de l'Égypte questionne

Alors que l’Égypte accueille la COP 27 à Charm El-Cheick, ce choix questionne, tant le pays est loin d’être exemplaire au regard de sa politique environnementale. La construction de la nouvelle capitale du pays en est un exemple éloquent.

Article rédigé par Julie Pietri
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Deux personnes se promènent sur le lieu qui accueille la COP 27. (MOHAMMED ABED / AFP)

L’Égypte accueille pour près de deux semaines la COP 27, la 27e conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Des représentants de plus de 190 pays sont ainsi attendus à Charm El-Cheikh du 6 au 18 novembre 2022. Un choix de pays hôte qui questionne, alors qu’un Égyptien qui milite pour l’environnement peut se retrouver en prison. Et que l’État, qui tente aujourd’hui de se créer une image "écolo" est loin d’être exemplaire. 

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Pour faire face à la pression démographique, l'Égypte a lancé une politique de villes nouvelles à travers le pays, dont une personnellement voulue par le président Al-Sissi : la nouvelle capitale, construite à 50 km du centre du Caire, en plein désert. Un projet titanesque, aux conséquences environnementales méconnues. Et qui, à l'heure de la Cop, fait figure d'épouvantail pour certains.

Des tours en plein désert

En somme, des tours futuristes, en verre, qui poussent en plein désert, comme l’a personnellement voulu le président Al-Sissi. La nouvelle capitale est en construction depuis 2016. La chercheuse Sandrine Gamblin, y travaille déjà : son université s’y est installée.

"C'est assez impressionnant parce que cela surgit de nulle part et en même temps, chaque semaine, il se passe quelque chose autour, indique-t-elle. On va avoir une route qui est enfin asphaltée, et après l'asphalte, les espaces verts."

"C'est une vision, à laquelle on souscrit ou non. Moi, je ne m'en lasse pas."

Sandrine Gamblin, chercheuse

à franceinfo

Cette nouvelle ville a effectivement des détracteurs. Elle a déjà coûté des milliards et a été conçue sans réflexion environnementale poussée assure l’urbaniste Galila El Kadi. "Il n'y a pas eu d'étude d'impact : aucune, déplore cette dernière. L'environnement n'est pas du tout pris en compte ! Il n'y a pas de panneaux solaires, dans aucune des villes nouvelles, même les plus récentes, alors qu'on a je ne sais combien de jours de soleil par an ! Ils auraient pu au moins faire ça ! Au plus haut niveau de l'État, ils s'en fichent..."

Si l’Égypte a promis que 42% de son l’électricité sera produite en 2035 grâce aux énergies renouvelables, en particulier le solaire, le pays produit et exporte d’un autre côté du gaz, une énergie fossile que les Européens convoitent, particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine.

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