: Vidéo "De l'argent russe taché de sang" : le PDG de Total pris à partie par des manifestants à la COP27
Le PDG du premier groupe pétrolier français s'est rendu vendredi à la COP27 de Charm el-Cheikh (Egypte), où il a été interpellé par des militants pour ses activités en Russie et en Afrique de l'est.
Il n'est pas le bienvenu. Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a été interpellé par des militants de la cause environnementale et des droits humains vendredi 11 novembre à la COP27 de Charm el-Cheikh (Egypte), le sommet international pour lutter contre le changement climatique. La présence de représentants des énergies fossiles à cette conférence est condamnée par des ONG : la consommation de charbon, de pétrole et de gaz est en effet la principale cause du réchauffement de notre climat.
Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre une conférence, le patron du géant pétrolier et gazier français a été interpellé par quelques militants, le contraignant à brièvement s'abriter dans le pavillon de la Guinée, a constaté un journaliste de l'AFP. S'en est suivi un rapide échange tendu avec des militants, qui reprochent à TotalEnergies de mener des projets en Russie et en Afrique de l'Est. "Nous livrons du gaz à l'Europe parce que l'Europe en a besoin", a ajouté Patrick Pouyanné, dont l'entreprise a maintenu sa présence sur son site de gaz naturel liquéfié (GNL) sibérien, Yamal.
"J'ai le droit d'être ici"
"Allez-vous utiliser de l'argent russe taché de sang pour reconstruire l'Ukraine ?", l'a interpellé une militante ukrainienne. "Probablement", a répondu Patrick Pouyanné, manifestement gêné.
#COP27
— Svitlana Romanko (@SvitlanaRomanko) November 11, 2022
I just asked @PPouyanne, CEO of @TotalEnergies
if he'll be
"using Russia's blood money to rebuild Ukraine?"
His answer:
"I'll probably."
The fossil fuel industry profits on a cycle of violence & greed & nothing else. We need to cut them down once & for all. pic.twitter.com/9wMvt3TxPc
Le PDG du groupe pétrolier et gazier français a également été interpellé sur sa présence au sommet pour le climat. "J'ai le droit d'être ici", a-t-il répondu à l'un d'entre eux. "Je vous respecte donc respectez-moi, c'est tout ce que je vous demande", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui Pouyanné a été interpellé pour l'impact destructif de son entreprise, de l'Europe de l'est à l'Afrique", a commenté Global Witness. "Il est juste l'un des plus de 600 lobbyistes des industries fossiles qui ont envahi les négociations de l'ONU sur le climat", a ajouté l'ONG. Global Witness estime que le nombre de ces lobbyistes est en hausse de plus de 25% par rapport à la COP26 qui a eu lieu l'année dernière à Glasgow.
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