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COP21 : les négociations entrent dans le dur

Après les discours des dirigeants lundi, les 195 pays ont lancé leur groupe de travail pour discuter des derniers points de l'accord sur le climat qui posent problème, mais ce ne sont pas les moindres.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les négociations sur les derniers points de désaccord à la COP21 © Reuters/Christian Hartmann)

Concrètement, cette nouvelle étape de la COP21, c'est surtout une accumulation de réunions. Certains pays ont des délégations pléthoriques, avec plus de 200 personnes, tandis que d'autres n'ont envoyé que cinq ou six émissaires. Ils sont donc organisés en groupe de pays avec des intérêts communs : les vulnérables, les pays les moins avancés, les pays émergents... Ils fixent ensemble leur stratégie.

Le moindre mot compte

Ensuite, l’ONU a divisé le texte en 15 morceaux et organise 15 sessions de travail thématiques. Il y a ceux qui parlent de l’adaptation au changement climatique, ceux qui parlent des technologies à mettre en place dans les transports ou le bâtiment. L'objectif est de faire maigrir le texte de l'accord. Pour le moment, il représente une cinquantaine de pages, avec de nombreuses options entre crochets. Certaines options de vocabulaire peuvent sembler ridicules mais "la règle, c'est le consensus donc les discussions continuent tant qu'il y a des objections" , explique Adriana Opromolla, qui représente l'ONG Caritas. Aujourd'hui, seulement une dizaine de pays n'ont pas encore pris d'engagement. Souvent des pays en guerre comme la Syrie ou la Libye. 

50 points de crispation mais pas de clash

Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, estimait qu'il y avait encore une cinquantaine de points de crispation. Par exemple, les petites îles demandent que l'objectif passe de 2 degrés à 1,5 degré de plus d'ici la fin du siècle. Il est aussi question de l'indemnisation éventuelle des pays victimes du changement climatique. Autre point dur : on ne parle toujours pas d'énergie renouvelable mais de "décarbonisation", ce qui permet de maintenir l'énergie nucléaire.

Au final, les délégations nationales comme les ONG restent optimistes sur l'aboutissement à un accord d'ici le 11 décembre. Seul le délégué des Tuvalu qui s’est ému des discussions sur les systèmes d'alerte au cyclone ou au tsunami : "C’est bien gentil d’envoyer des SMS aux habitants pour qu’ils se mettent à l’abri, mais chez moi le point le plus haut c’est un cocotier" .

La dernière ligne droite des négociations à la COP21. Explications d'Anne-Laure Barral, spécialiste "environnement" de France Info (avec Gilles Halais)

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