Cet article date de plus de quatre ans.

"C'est un défi énorme" : Madrid s'est préparée dans l'urgence à la COP25

La capitale espagnole s'était proposée comme solution de repli après la décision du Chili de ne plus l'organiser.

Article rédigé par Mathieu de Taillac - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestation pour le climat dans les rues de Madrid, le 27 septembre 2019. (OSCAR DEL POZO / AFP)

La capitale espagnole a eu tout juste un mois pour préparer la réception des délégations de près de 200 pays. Alors que la COP25 doit démarrer lundi 2 décembre, tout semble pourtant prêt. "Madrid a plus de 90 000 chambres d'hôtel", veut rassurer Teresa Ribera, ministre de la transition écologique. "Mais la question portait sur les 6, 7 et 8 décembre. C'est un long week-end, un pont, où les gens qui habitent en province ont l'habitude de venir à Madrid faire la fête, voir les lumières de Noël, faire des courses… et je n’avais pas pensé à ça ! C’est un défi énorme."

Cette COP25 devait au départ s'organiser au Chili. Mais au vu des mobilisations sociales très fortes dans le pays, le président chilien a renoncé, le 30 octobre. Madrid s'est donc portée volontaire et s'est préparée dans l'urgence.

Coup de pouce économique bienvenu

Malgré cela, les autorités espagnoles sont confiantes, même avec ce week-end prolongé de fête. Les touristes préfèrent d'habitude le centre-ville, alors que les conférenciers visent plutôt les hébergements proches de l’aéroport et du palais des congrès. Les hôteliers, en tout cas, sont ravis. "Nous avons eu autour de 1 500 nuitées de plus grâce à la COP", explique Beatriz Sampedro, cheffe de la réception de l'hôtel NH Zurbano, à quelques stations de métro de la COP.

On ne comptait pas dessus, c'est un plus, c’est une très bonne nouvelle.

Beatriz Sampedro, de l'hôtel NH Zurbano

à franceinfo

"Décembre, pour nous, d’habitude, c’est un mois tranquille. Cette fois-ci, c’est un bon mois !", se réjouit la professionnelle. Madrid attend une répercussion économique globale d'environ 200 millions d'euros, selon l'étude d’un cabinet indépendant.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.