"C'est un défi énorme" : Madrid s'est préparée dans l'urgence à la COP25
La capitale espagnole s'était proposée comme solution de repli après la décision du Chili de ne plus l'organiser.
La capitale espagnole a eu tout juste un mois pour préparer la réception des délégations de près de 200 pays. Alors que la COP25 doit démarrer lundi 2 décembre, tout semble pourtant prêt. "Madrid a plus de 90 000 chambres d'hôtel", veut rassurer Teresa Ribera, ministre de la transition écologique. "Mais la question portait sur les 6, 7 et 8 décembre. C'est un long week-end, un pont, où les gens qui habitent en province ont l'habitude de venir à Madrid faire la fête, voir les lumières de Noël, faire des courses… et je n’avais pas pensé à ça ! C’est un défi énorme."
Cette COP25 devait au départ s'organiser au Chili. Mais au vu des mobilisations sociales très fortes dans le pays, le président chilien a renoncé, le 30 octobre. Madrid s'est donc portée volontaire et s'est préparée dans l'urgence.
Coup de pouce économique bienvenu
Malgré cela, les autorités espagnoles sont confiantes, même avec ce week-end prolongé de fête. Les touristes préfèrent d'habitude le centre-ville, alors que les conférenciers visent plutôt les hébergements proches de l’aéroport et du palais des congrès. Les hôteliers, en tout cas, sont ravis. "Nous avons eu autour de 1 500 nuitées de plus grâce à la COP", explique Beatriz Sampedro, cheffe de la réception de l'hôtel NH Zurbano, à quelques stations de métro de la COP.
On ne comptait pas dessus, c'est un plus, c’est une très bonne nouvelle.
Beatriz Sampedro, de l'hôtel NH Zurbanoà franceinfo
"Décembre, pour nous, d’habitude, c’est un mois tranquille. Cette fois-ci, c’est un bon mois !", se réjouit la professionnelle. Madrid attend une répercussion économique globale d'environ 200 millions d'euros, selon l'étude d’un cabinet indépendant.
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