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COP26 : "Du bla-bla-bla, un grand cirque", pour les jeunes militants rassemblés au Royaume-Uni

Environ 70 jeunes militants pour le climat du monde entier assistent aux discussions entre le chefs d'États à la COP26. Mais ils restent persuadés que ce sommet à Glasgow ne va rien changer au dérèglement climatique. 

Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De jeunes activistes participent à une manifestation contre le financement des combustibles fossiles, devant la Standard Chartered Bank à Londres, le 29 octobre 2021. (VICTORIA JONES / MAXPPP)

Éric N’Juguna a 19 ans. Il vient de terminer le lycée et détient un badge bleu des Nations unies pour entrer à la COP26. Il fait parti du mouvement de Greta Thunberg, Youth4Climate et il explique que grâce à de grandes ONG, ils sont autour de 70 jeunes à pouvoir naviguer dans l’organisation pour suivre les discussions et créer des liens avec d’autres mouvements de jeunesse. Vendredi 5 novembre, Youth4Climate organise un nouveau "vendredi de grève" avec une marche dans Glasgow. Le lendemain samedi, une autre grande marche est prévue par la Coalition climat 21.

Lors de ces manifestations, Éric va demander la justice climatique. Un soutien financier sans condition pour les pays pauvres, parce qu'il assure ne plus croire en ce genre d’événement : "Je ne suis pas venu à la COP26 parce que je pensais qu'il allait se passer quelque chose, explique le jeune militant, mais parce que je voulais voir en vrai comment les leaders du monde détériorent la vie des autres, comment il prennent les mauvaises décisions et comment ils jouent avec la vie des autres. Parce que leurs décisions menacent des vies. Le changement climatique nous touche déjà nous dans le sud", ajoute-t-il.

"Là on est à la COP26, toutes les précédentes ont été un échec et celle-là ce sera la même chose."

Eric N'Juguna, 19 ans, membre de Youth4Climate

à franceinfo

Cette année, Greta Thunberg n’a pas participé à la COP26. Elle a rencontré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres mais elle s’est seulement exprimé dehors pour brocarder les dirigeants et leurs engagement. La tonalité était plus radicale. Le style plus décontracté. "Ce qui a changé c'est qu'elle fait les choses plus collectivement qu'avant, affirme Nicolas Haeringer de l’organisation 350.org, C'est vrai qu'au tout début elle était seule, de fait. Ensuite il y a eu une espèce de rapport à la célébrité construite par les chefs d'États et une partie des médias également. Elle essaye maintenant de faire les choses plus collectivement. Du coup elle est moins visible et ce sont d'autres qui sont plus visibles", souligne le jeune militant. "Mais personne n'entend jouer le jeu du soutien à ce ron-ron, ce bla-bla-bla qui est un grand cirque", assène-t-il. Les manifestations à Glasgow permettrons de mesurer le niveau de mobilisation et de colère vis-à-vis du manque d’ambition de beaucoup de dirigeants, au pays d’extinction Rebellion le jeune et très actif mouvement de désobeissance civile.

Les jeunes militants ne croient pas en la COP26 - reportage à Glasgow d'Étienne Monin.

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