COP26 : la France ne financera plus de projets d'exploitation d'énergies fossiles à l'étranger d'ici fin 2022
D'après la ministre Barbara Pompili, "la lutte contre le dérèglement climatique implique de tourner la page des énergies fossiles".
La France a finalement rejoint l'accord mettant fin aux financements à l'étranger de projets d'exploitation d'énergies fossiles sans techniques de capture du carbone d'ici fin 2022, a annoncé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, vendredi 12 novembre. "La lutte contre le dérèglement climatique implique de tourner la page des énergies fossiles", écrit-elle sur Twitter depuis Glasgow (Royaume-Uni), saluant "une décision de cohérence pour la France".
Le 4 novembre dernier, une vingtaine de pays avaient signé cet accord (en anglais), dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada. Dans un premier temps, la France n'avait pas rejoint cette coalition, jugeant que le texte était trop peu ambitieux. Celui-ci prévoit en effet des exceptions, "dans des circonstances limitées et clairement définies qui sont compatibles avec une limite de réchauffement de 1,5 °C et les objectifs de l'accord de Paris". Mais cette absence initiale avait été vivement critiquée par de nombreuses organisations environnementales.
La lutte contre le dérèglement climatique implique de tourner la page des énergies fossiles.
— Barbara Pompili (@barbarapompili) November 12, 2021
J'annonce aujourd'hui à la #COP26 que la France rejoint l'accord mettant fin aux financements à l'étranger de projets d'exploitation d'énergies fossiles d'ici fin 2022.@AlokSharma_RDG pic.twitter.com/LBRaxp19dP
"Le gouvernement français cède enfin aux pressions de la diplomatie et de la société civile", a réagi Lorette Philippot, chargée de campagne finances aux Amis de la Terre. "Il s'agit d'une victoire cruciale après des années de mobilisation contre les subventions néfastes pour le climat aux combustibles fossiles à l'étranger."
Les nations du G20 s'étaient accordées pour cesser de soutenir les projets de centrales au charbon à l'étranger. Mais ce nouveau plan inclut pour la première fois gaz et pétrole et contient la promesse de réorienter cet argent vers des énergies renouvelables. Si cet engagement est tenu, plus de 15 milliards de dollars devraient bénéficier aux énergies propres, estiment des experts.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.