COP26 : plusieurs milliers de jeunes marchent dans les rues de Glasgow pour appeler les dirigeants à l'action
La manifestation était organisée par le mouvement Fridays for future, en marge des négociations de la conférence pour le climat.
La cinquième journée de la COP26, vendredi 5 novembre, est consacrée à la jeunesse. Celle-ci a profité de l'occasion pour donner de la voix : des milliers de jeunes ont battu le pavé à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni), de Kelvingrove Park à George Square, à quelques centaines de mètres des bâtiments abritant les négociations internationales de la conférence sur le climat. L'appel avait été lancé par le mouvement Fridays For Future et les activistes Greta Thunberg et Vanessa Nakate.
"- Que veut-on ?
— Camille Adaoust (@CamilleAd) November 5, 2021
- La justice climatique
- Quand la veut-on ?
- Maintenant", crie la foule #FridaysForFuture #COP26 pic.twitter.com/aWGTsW36f9
Après la marche organisée par Extinction Rebellion mercredi 3 novembre, plus de 8 000 personnes étaient attendues pour maintenir la pression sur les négociateurs internationaux, réunis dans la cité écossaise. Au rendez-vous à Kelvingrove Park, beaucoup de jeunes Ecossais. Yvonne est aussi venue avec Cass, sa fille de 12 ans. "C'est essentiel d'être là, raconte la mère. Le futur, c'est demain pour elle !"
Yvonne est venue à la marche #FridaysForFuture avec sa fille Cass. "C'est essentiel d'être là. Le futur, c'est demain pour elle !" Elle croise "les doigts, les bras, tout!" pour la réussite de la #COP26 pic.twitter.com/UAelgbKiXW
— Camille Adaoust (@CamilleAd) November 5, 2021
Des militants du monde entier ont aussi fait le déplacement, comme Regina. Cette Mexicaine de 20 ans est venue pour dénoncer l'inertie des dirigeants politiques : "[Ils] ne passent pas à l'action. Mais la crise climatique est déjà là." Comme beaucoup, elle réclame une "justice climatique", car les premières victimes de la dégradation de l'environnement n'ont pas forcément les moyens de se faire entendre : "Dans mon pays, les peuples indigènes meurent à cause de 'l'extractivisme' [l'exploitation massive des ressources naturelles]."
Regina, 20 ans, vient du Mexique. "Nos dirigeants ne passent pas à l'action. Mais la crise climatique est déjà là. Dans mon pays, les peuples indigènes meurent à cause de l'extractivisme", déplore-t-elle #FridaysForFurure #COP26 pic.twitter.com/de9ARDLHhO
— Camille Adaoust (@CamilleAd) November 5, 2021
Beaucoup ont le sentiment que leur voix ne porte pas jusqu'aux responsables politiques, comme Perséphone, une jeune Ecossaise : "J'en ai tellement marre des dirigeants qui ne nous écoutent pas. On doit réparer leur bordel !" Ils avaient déjà fait part de leurs inquiétudes lors de leur propre conférence sur le climat, la Conférence de la jeunesse (COY). La déclaration mondiale de la jeunesse (en anglais), publiée vendredi 5 novembre et signée par plus de 40 000 personnes, réclame donc que "la jeunesse soit incluse activement et de manière significative dans tous les processus de prise de décision sur le changement climatique".
Les organisateurs se sont réjouis de l'ampleur de l'événement. "Il y a eu tellement peu de changement dans la lutte contre le changement climatique depuis quatre ans... Nous sommes mobilisés près de la COP pour faire entendre notre voix", a expliqué Skye-Layla Marriner, membre de la branche écossaise de Fridays for future depuis quatre ans. Sa voix est recouverte par le slogan "Le peuple uni ne sera jamais vaincu !"
Skye-layla Marriner fait partie de @FFF_Scotland depuis 4 ans. "Il y a eu tellement peu de changement dans la lutte contre le changement climatique depuis 4 ans...", déplore-t-elle. Elle est ravie de voir tant de monde aujourd'hui pour se faire entendre des dirigeants à la #COP26 pic.twitter.com/dToSAB8hJP
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