Allemagne : des milliers de manifestants rassemblés dans un village menacé de disparaître en raison de l'extension d'une mine de charbon
Le village de Lützerath est, comme d'autres, condamné à disparaître pour permettre à une mine de charbon de s'étendre, malgré l'abandon de cette énergie, très émettrice en gaz à effet de serre, programmé par l'Allemagne à horizon 2030.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi 23 avril dans un village voué à disparaître en raison de l'extension d'une mine de charbon. Entre 2 000 et 3 500 personnes, selon les données respectives de la police et des organisateurs, ont manifesté à Lützerath, dans le bassin minier rhénan, à quelques centaines de mètres seulement de la gigantesque mine à ciel ouvert de Gazrweiler, une des plus grandes du monde, régulièrement cible de militants écologistes.
Une centaine de militants ont décidé d'aller protester au bord de la mine, ce qui peut s'avérer "extrêmement dangereux", a estimé dans un tweet la police de la région Rhénanie-du-Nord-Westphalie, demandant aux organisateurs de faire passer le message parmi les protestataires.
Ce village est, comme d'autres, condamné de longue date à disparaître pour permettre à la mine de charbon de s'étendre encore, malgré l'abandon de cette énergie très émettrice en gaz à effet de serre programmé par l'Allemagne à horizon 2030. Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le débat sur le charbon est toutefois relancé dans le pays, très dépendant du gaz russe qui représente quelque 55% de ses importations. Afin d'assurer la production d'électricité tout en réduisant sa dépendance, le gouvernement allemand s'est donné fin mars la possibilité de "suspendre" la fermeture de certaines centrales à charbon pour remplacer le gaz russe, tout en assurant que l'objectif d'une sortie du charbon d'ici à 2030 reste inchangé.
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