COP28 : Ahmed al-Jaber, PNG d'un groupe pétrolier, assurera la présidence du sommet pour le climat
La nouvelle tombée ce jeudi a fait grincer pas mal de dents : le sultan Ahmed al-Jaber a été officiellement nommé président de la future COP28, le grand rendez-vous international sur le changement climatique, qui démarrera à Dubaï le 30 novembre prochain.
Pourquoi cette nomination fait-elle polémique ? Ahmed al-Jaber est le ministre de l’Industrie des Emirats arabes unis, mais aussi le PDG de la compagnie pétrolière nationale Abu Dhabi National Oil Company.
Quand on sait que le pétrole est une énergie fossile, très émettrice de gaz à effet de serre et donc responsable du réchauffement climatique, et que l’objectif de la COP28 est justement d’organiser la lutte contre le réchauffement climatique… Il y a un paradoxe qui n’a pas échappé aux militants écologistes.
Pour nombre d’entre eux, c’est un très mauvais signal envoyé par les Émirats à 10 mois du début de la COP28 : ils craignent des conflits d'intérêts, du greenwashing, ou, pour reprendre la formule de Teresa Anderson de l’ONG d'ActionAid, de "confier au renard la charge du poulailler".
Un choix logique pour les Émirats
Le sultan Ahmed al-Jaber incarne depuis quelques années la transition écologique à l’échelle du pays (qui reste le 4e plus gros pollueur mondial).
Il est certes à la tête d’un géant pétrolier, mais il dirige aussi Masdar, l’entreprise nationale des énergies renouvelables. Il était également à la tête de la délégation des Émirats à la COP27 en novembre dernier.
Dans un communiqué, le futur président de la COP28 a expliqué qu’il allait défendre "une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions" sur le climat, en précisant que "le financement est la clé". On précise quand même que le sort de la COP28 ne repose pas entièrement entre les mains du ministre : l’issue des futures négociations dépend aussi, et surtout, des autres pays et acteurs qui seront présents au sommet.
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