Emballages : "Nous sommes favorables à la sortie du plastique", se défend l’Interprofession des fruits et légumes frais

Depuis lundi, les règles concernant les emballages plastiques de fruits et légumes sont plus strictes mais en pratique, ce n'est pas appliqué systématiquement. La profession attend "une position harmonisée" de l'Union européenne, explique jeudi le président de l'Interfel.
Article rédigé par franceinfo
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Des pommes emballées dans du plastique dans une grande surface (photo d'illustration). (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

"Nous sommes favorables à la sortie du plastique", affirme jeudi 4 janvier sur franceinfo Laurent Grandin, président de l’Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel), alors que ce type d'emballage est loin d'avoir disparu des étals, en dépit d'un changement de réglementation depuis le 1er janvier. Désormais, l'ensemble des fruits et légumes conditionnés en lots de moins de 1,5 kg ne peuvent plus être commercialisés enrobés dans du plastique.

Si la réalité est plus complexe, selon Laurent Grandin, c'est parce que le "décret" qui introduit ce changement "est jugé illégal". En effet, l'Union européenne l'a "déclaré en violation des règles de notification, puisqu'à l'heure actuelle, un règlement est en discussion pour harmoniser la position de tous les pays européens" à ce sujet. Aussi, la profession attend "une position harmonisée, de façon à ce que sur un marché unique [européen], on n'ait qu'une seule règle".

Le patron d'Interfel défend l'action du secteur pour réduire l'usage du plastique. "La moitié de nos produits sont dans d'autres emballages", affirme-t-il.

"Nous vendons déjà les deux tiers de nos produits en vrac". 

Laurent Grandin, président d'Interfel

à franceinfo

Au passage, il rejette les critiques de Zero Waste France sur le nombre d'exemptions au décret en vigueur depuis le 1er janvier. Elles "étaient portées par des réalités de fragilité de produits, avec des solutions techniques qui n'existaient pas encore", affirme-t-il.

"En l'état, la liste d'exemptions est beaucoup trop longue, ça ne permettra pas d'atteindre l'objectif zéro plastiques à usage unique d'ici 2040", pointe en effet Manon Richert, responsable communication de l'association écologiste, au micro de franceinfo jeudi 4 janvier. Elle plaide pour la disparition totale de l'emballage unique.

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