Gazoducs Nord Stream : une quatrième fuite identifiée en mer Baltique, annoncent les gardes-côtes suédois
Jusqu'ici, les autorités de la Suède et du Danemark avaient fait état d'une fuite côté suédois et de deux fuites côté danois.
Une quatrième fuite a été identifiée en mer Baltique au-dessus des gazoducs Nord Stream, visés par des explosions suspectes, ont déclaré jeudi 29 septembre des gardes-côtes suédois. "Il y a deux fuites côté suédois et deux fuites côté danois", a précisé à l'AFP un responsable de l'autorité suédoise. Jusqu'ici, les autorités des deux pays avaient fait état de trois fuites : deux sur Nord Stream 1 et une sur Nord Stream 2.
Les gardes-côtes n'ont pas pu préciser dans l'immédiat pourquoi le signalement de cette nouvelle fuite n'avait eu lieu que tardivement. Mais les deux fuites côté suédois sont situées dans le même secteur, ont-ils indiqué. Ces vastes fuites provoquent d'importants bouillonnements marins de plusieurs centaines de mètres de large en surface qui rendent impossible dans l'immédiat l'inspection des ouvrages, selon les autorités. Ce qui a des conséquences environnementales préoccupantes : le gaz qui s'échappe est essentiellement composé de méthane, un puissant gaz à effet de serre (GES), le deuxième émis par les activités humaines à l'origine du réchauffement climatique.
Mercredi soir, la Sûreté suédoise (Säpo) a déclaré avoir "repris à la police l'enquête préliminaire concernant les événements survenus sur Nord Stream". "Le motif retenu est actuellement le sabotage aggravé", a précisé le service. La Russie est l'objet de tous les soupçons. En réaction, la diplomatie russe a accusé implicitement les Etats-Unis, ce que la Maison Blanche juge "ridicule". Mercredi soir, le Parquet général russe a également annoncé que les services de sécurité (FSB) avaient ouvert une enquête pour "acte de terrorisme international". Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU se tiendra vendredi à New York à ce sujet, à la demande de Moscou.
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