Le changement climatique menace un milliard d'enfants, estime une ONG
L'ONG KidsRight relève que les conditions de vie des mineurs ne se sont pas améliorées au niveau global au cours de la dernière décennie, pointant les effets du réchauffement climatique ainsi que les conséquences de la pandémie de Covid-19.
Selon l'ONG KidsRight, qui publie chaque année le "KidsRights Index", les effets du changement climatique menacent un milliard d'enfants. L'édition 2022 de son étude, publiée mercredi 19 octobre, est "alarmante pour nos générations d'enfants actuelles et futures", a déclaré dans un communiqué Marc Dullaert, fondateur et président de KidsRights. "Un climat en évolution rapide menace aujourd'hui leur avenir et leurs droits fondamentaux", a-t-il souligné, notant que le niveau de vie des enfants dans le monde ne s'est pas amélioré au cours de la dernière décennie.
"En plus, leurs moyens de subsistance ont été gravement touchés par la pandémie de Covid-19", a-t-il ajouté, tandis que l'étude de l'ONG néerlandaise assure que les mineurs ont parfois été privés de nourriture ou de médicaments en raison de perturbations dans le secteur de la santé, ce qui a entraîné la mort de quelque 286 000 enfants de moins de 5 ans.
Enfin, pour la première fois en deux décennies, le nombre d'enfants qui travaillent est passé à 160 millions, soit une augmentation de 8,4 millions au cours des quatre dernières années, selon le "KidsRights Index", compilé avec l'Université Erasmus de Rotterdam.
Des progrès dans plusieurs pays pauvres
Le "KidsRight Index" classe 185 pays en fonction de leur respect de la Convention internationale des droits de l'enfant, sur la base de données de l'ONU. L'Islande, la Suède, la Finlande et les Pays-Bas occupent les premières places du classement 2022, fermé par la République centrafricaine, la Sierra Leone, l'Afghanistan et le Tchad.
L'étude salue toutefois les progrès effectués par certains pays. L'Angola a réduit de plus de moitié la mortalité des enfants de moins de cinq ans, tandis que le Bangladesh a réduit de près de moitié le nombre des moins de cinq ans souffrant d'insuffisance pondérale. La Bolivie a de son côté presque réduit de moitié son nombre d'accidents d'enfants au travail.
Deuxième l'an dernier, la Suisse dégringole quant à elle à la 31e place "en raison de la mise en œuvre insuffisante par le pays du principe de l'intérêt supérieur de l'enfant dans les décisions qui concernent les enfants", a souligné l'ONG. D'autres pays ont été épinglés par le rapport, notamment le Nigeria, 175e, pour le taux élevé de décès de mères pendant l'accouchement, et le Monténégro, 49e, en raison du faible taux de vaccination.
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