Les feux de forêt multipliés par deux dans le monde en vingt ans, "probablement" en raison du changement climatique, selon une étude
Par rapport à 2001, les feux de forêt ravagent désormais chaque année environ
trois millions d'hectares de plus, soit une superficie équivalente à celle de la Belgique.
Les incendies détruisent désormais deux fois plus de couverture forestière dans le monde qu'au début du siècle, en grande majorité au sein de la forêt boréale, "probablement" en raison du changement climatique, selon une étude révélée mercredi 17 août.
Par rapport à 2001, les feux de forêt ravagent désormais chaque année environ trois millions d'hectares de plus, soit une superficie équivalente à celle de la Belgique, selon des données satellitaires compilées par le Global Forest Watch (GFW), le World Resources Institute (WRI) et l'université du Maryland.
Quelque 70% des surfaces dévorées par les flammes en vingt ans concernent les forêts boréales, qui recouvrent une grande partie de la Russie, du Canada et de l'Alaska, et qui constituent parmi les plus grands puits de carbone de la planète.
Le changement climatique, "probablement un facteur majeur"
En Russie, 53 millions d'hectares ont brûlé depuis 2001, soit quasiment la superficie de la France. Au total, la perte de couverture forestière due aux incendies augmente d'environ 4% par an, soit 230 000 hectares supplémentaires. Et environ la moitié de cette augmentation est due aux incendies plus importants dans les forêts boréales, "probablement le résultat du réchauffement des températures dans les régions septentrionales", notent les chercheurs.
Selon eux, le changement climatique est "probablement un facteur majeur" de ces augmentations, les vagues de chaleur extrêmes, qui rendent les forêts arides, étant désormais cinq fois plus probables aujourd'hui qu'il y a un siècle et demi.
La destruction de la forêt par ces incendies, aggravés par la sécheresse et les fortes chaleurs, entraîne des émissions massives de gaz à effet de serre, ce qui aggrave encore le changement climatique par le mécanisme d'une "boucle de rétroaction incendie-climat", ajoutent-ils.
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