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Planification écologique : "Il n'y a pas vraiment de volonté d'avoir une politique de sobriété structurante", estime un membre de Greenpeace

Nicolas Nace réagissait sur France Inter à la présentation des axes de planification écologique par Emmanuel Macron, lundi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron, lors d'une interview le 24 septembre pour le journal de 20h de TF1 et France 2. (IAN LANGSDON / AFP)

"Le terme 'sobriété mesurée' semble vouloir dire 'pas trop de sobriété surtout' dans la bouche d'Emmanuel Macron", a estimé lundi 25 septembre auprès de France Inter, le chargé de mission transition énergétique à Greenpeace France Nicolas Nace, après la présentation des axes de planification écologique par le président de la République.  

>> Planification écologique : ce qu'il faut retenir de la prise de parole d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron souhaite une écologie "souveraine", "compétitive" et "juste", promettant de "reprendre le contrôle" sur le prix de l'électricité face aux oppositions qui l'accusent de laisser la facture exploser. Après avoir vanté dimanche à la télévision une "écologie à la française", le chef de l'Etat a peaufiné sa vision au terme d'une réunion ministérielle à l'Elysée pour adopter son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour tenir les objectifs, une baisse de 55% à l'horizon 2030 par rapport à 1990, il faut "aller deux fois plus vite", a-t-il réaffirmé. Il a notamment évoqué une enveloppe immédiate de 700 millions d'euros pour bâtir 13 RER métropolitains. 

"On a l'impression qu'il faut caser le terme pour cocher une case"

Lors de son discours, où il a notamment fixé l'objectif de produire un million de pompes à chaleur par an d'ici 2027, Emmanuel Macron a plusieurs fois employé l'expression "sobriété mesurée". "On a l'impression qu'il faut caser le terme pour cocher une case, mais qu'il n'y a pas vraiment de volonté d'avoir une politique de sobriété structurante", estime encore Nicolas Nace. 

"Évidemment qu'il faut prendre en compte les enjeux économiques et sociaux avec le pouvoir d'achat, pour autant on a un discours très porté sur l'industrie et les solutions technologiques" et "très insuffisament sur les politiques de sobriété", conclut le chargé de mission à Greenpeace.

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