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Pollution de l'air : l'Île-de-France placée en alerte pic d'ozone, l'épisode pourrait se prolonger

L'Île-de-France est placée en alerte pic d'ozone par Airparif, mercredi. L'organisme de surveillance de la qualité de l'air craint que cet épisode ne s'étende sur plusieurs jours, car les efforts pour limiter la pollution atmosphérique sont insuffisants.

Article rédigé par franceinfo - Etienne Monin - édité par Clémentine Sabrié
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ouest de Paris avec la Seine, la Tour Eiffel et une couche de pollution aérienne visible en arrière-plan, le 15 septembre 2020 (THOMAS COEX / AFP)

Paris et sa région sont sous le coup d'une alerte au pic d'ozone lancée par Airparif, mercredi 13 juillet. Avec la chaleur et le manque de vent, la pollution stagne dans l'air francilien. Cet épisode de pollution atmosphérique pourrait se prolonger si la canicule s’installe, d’autant que la capitale reste en dessous des normes en matière de polution de l’air. Une étude d’Airparif estime que pour plusieurs polluants, il va falloir sensiblement renforcer les efforts pour espérer revenir dans les clous dans les années qui viennent.

>> Pollution de l'air : on a embarqué dans le "laboratoire volant" du CNRS au-dessus de Paris

La France a été doublement condamnée pour le non-respect des normes en matière de pollution de l'air. Elle est en infraction pour le dioxyde d'azote. La justice européenne a pointé, en 2019, le dépassement "systématique et persistant" du seuil limite depuis 2010. Ce gaz polluant qui sort des gaz d'échappement des voitures thermiques est responsable de plus 9 000 morts par an en France. Puis, en 2021, le Conseil d'État a condamné l'État à verser 10 millions d'euros à des associations de défense de l'environnement, car les mesures prises pour améliorer la qualité de l'air étaient insuffisantes.

Il faudrait multiplier les efforts par trois

Avec "l'arrêt de l'usage du fioul domestique, l'impact de la zone à faible émission, le renouvellement des anciens appareils de chauffage au bois, on va avoir à peu près 17% d'émissions d'oxydes d'azote en moins d'ici 2025", explique Antoine Trouche, ingénieur à Airparif. "Mais ce ne sera encore pas suffisant pour, à cette échéance, respecter la réglementation française en matière de niveaux d'oxyde d'azote dans l'atmosphère", dénonce l'ingénieur.

D'après Airparif, il faudrait baisser les émissions du transport de 60% par rapport à 2018 pour espérer respecter la réglementation. Près du périphérique et de l'autoroute A1, 60 000 personnes sont exposées au dioxyde d'azote. 

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