Décharges sauvages : des caméras pour traquer les pollueurs
Sur la côte méditerranéenne, les décharges sauvages sont un véritable fléau. Des caméras intelligentes ont été installées à Nice (Alpes-Maritimes) pour traquer les contrevenants.
Les parcs naturels sont considérés par certains comme de véritables décharges. C'est le cas du Parc régional de la Sainte-Baume, entre le Var et les Bouches-du-Rhône, qui accueille beaucoup de déchets avec plus de 140 dépôts dans l'ensemble du parc. "Une entreprise va, certes, amener les gravats, par contre, le morceau ou les sièges de véhicule et le canapé, ce sera des particuliers. Le dépôt appelle le dépôt donc on vient après systématiquement, et les gens passent et se disent : effectivement, c'est une poubelle à ciel ouvert", raconte Romain Febbrari, éco-garde du parc. Les agents organisent des nettoyages réguliers et parfois coûteux. Ils tentent de barrer l'accès de certains chemins, mais ils ont trouvé une nouvelle solution pour traquer les contrevenants.
500 dépôts par jour à Nice
Dix caméras vont être déployées et reliées directement à la police pour identifier les pollueurs en flagrant délit, avec des peines pouvant aller jusqu'à 75 000 euros et deux ans d'emprisonnement pour les entreprises. En 2019, une étude a listé 850 décharges illégales en France, que ce soit dans les campagnes ou dans les grandes villes. C'est le cas par exemple dans les rues de Nice (Alpes-Maritimes), où 500 dépôts sont à déplorer par jour. Pour contrer ce fléau, la ville a mis au point des caméras intelligentes qui permettent à la police municipale de s'adresser au contrevenant grâce à un haut-parleur. Seize caméras seront opérationnelles mi-juillet pour éviter les 6 millions d'euros annuels que coûte le ramassage de déchets sauvages.
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