Débat public sur les déchets nucléaires : réunion tendue et dialogue de sourds à Bar-le-Duc
Des antinucléaires sont venus perturber la réunion publique organisée jeudi 20 juin à Bar-le-Duc.
Pour une fois, la réunion n'a pas été interrompue. 200 personnes étaient réunies jeudi 20 juin à Bar-le-Duc, dans la Meuse, pour débattre des alternatives à l'enfouissement des déchets nucléaires. Un débat "bidon", d'après les opposants rassemblés à l'extérieur de la salle.
On nous demande de co-gérer une espèce de catastrophe qu'on a même pas décidé
Michèle, une opposante
À 40 km de là, se met en place le projet décrié Cigéo (pour centre industriel de stockage géologique) qui doit enfouir nos déchets les plus dangereux à 500 mètres sous terre. Michèle est venue dire non, une nouvelle fois, au projet. Elle vient pour "montrer à quel point c'est absurde". "Ça n'a aucun sens, en fait, réagit-elle. On nous demande de co-gérer une espèce de catastrophe qu'on a même pas décidé."
Malgré des explications techniques poussées, au bout de trois heures de réunion, chacun campe toujours sur ses positions. D'abord Dominique Laurent, un élu opposé à Cigéo, qui estime qu'on ne tient "pas du tout" compte de son avis, ni d'ailleurs "de celui du responsable du débat".
Une réunion pour se parler et trouver des solutions
Son de cloche inverse, en face, de David Mazouyer, membre de l’Andra, de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, venu donc défendre le projet : "on a un peu l'habitude, mais tout ça a été bien régulé, on a répondu point par point, je pense. Donc on est plutôt satisfait !".
La présidente du débat, Isabelle Harel Dutirou est de son côté plutôt soulagée : "malgré les désaccords, malgré les divergences, on peut se parler et trouver des solutions". Sa mission est accomplie, elle promet de rendre compte de l’avis des
citoyens sur cette question. Mais sans pouvoir dire si cela remettra en
question le projet de Cigéo.
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