Donner une seconde vie aux objets du quotidien permettrait de créer 200 000 emplois en Europe
La réparation ou le réemploi des objets du quotidien pourrait créer 200 000 emplois non délocalisables en Europe, selon un rapport du Parlement européen. Le texte sera débattu lundi au Parlement européen.
L'Europe pourrait créer 200 000 emplois non délocalisables si elle généralisait la réparation ou le réemploi des objets du quotidien, selon un rapport du Parlement européen rédigé par l'eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts Pascal Durand. Le texte, intitulé "Une durée de vie plus longue des produits : avantages pour les consommateurs et les entreprises", sera débattu lundi 3 juillet au Parlement européen. Il propose de "développer le droit à la réparabilité des produits" et pourrait ensuite déboucher sur une directive européenne.
Selon le rapport, "dans le secteur de la réutilisation et de la réparation, le potentiel de création d’emplois est estimé à 296 emplois pour l’équivalent de 10 000 tonnes de biens usés." Soit "plus de 200 000 emplois locaux si seulement 1% des déchets municipaux en Europe était préparés pour la réutilisation ou le réemploi".
L'or, le cuivre et le zinc, nécessaires pour fabriquer ces objets, n'auraient pas à être extrait des sous-sols, préservant ainsi notre planète. Le recyclage, c’est bien, mais le réemploi c’est encore mieux. Si les écoles, par exemple, réutilisaient les anciens ordinateurs d’entreprises, cela permettrait de créer 10 500 emplois. En plus, chaque année, cette mesure permettait d’éviter six tonnes de gaz à effet de serre et 44 millions de mètres cube d'eau.
L'obsolescence programmée au cœur du débat
Le rapport met en avant les bonnes pratiques de certains pays européens, comme la Suède, où des mesures fiscales permettent aux consommateurs de déduire de leurs impôts le coût d'une réparation d'électroménager. Parmi les préconisations soumises au vote du Parlement européen, figurent notamment l'interdiction en Europe de l'obsolescence programmée des objets, ainsi que les produits dont les pièces essentielles ne peuvent être remplacées tant elles sont soudées entre elles.
Cette obsolescence programmée, dénoncée par des ONG comme Greenpeace, est un délit condamné en France depuis la loi de transition énergétique, mais reste encore difficile à prouver.
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