EDF a annoncé mercredi un retard de deux ans supplémentaires sur le réacteur nucléaire EPR de Flamanville
La mise en service est désormais attendue en 2016.
Le coût total du chantier évoqué est désormais quasiment doublé par rapport aux estimations initiales, EDF évoquant dans un communiqué "un projet actualisé de l'ordre de 6 milliards d'euros", contre 3,3 milliards à l'origine.
"Ce retard est lié à des raisons tant structurelles que conjoncturelles. Flamanville 3 est la première centrale nucléaire construite en France depuis 15 ans. C'est également le premier EPR. En termes de maîtrise industrielle, EDF a dû revoir son appréciation de l'ampleur des travaux à mener, notamment en matière de génie civil", explique l'électricien.
Le groupe rappelle que le chantier a été frappé par deux accidents graves au cours des derniers mois, "dont un qui a partiellement suspendu les travaux de génie civil pendant de nombreuses semaines".
"Ce nouveau calendrier est une simple actualisation de l'ancien, afin de tenir compte d'une part des évènements imprévus sur le chantier, comme les deux accidents graves qui ont interrompu les travaux au cours du premier semestre, et d'autre part de la réévaluation des travaux de génie civil", écrit le ministre de l'Industrie, Eric Besson, dans un communiqué.
Enfin, pour justifier ce nouveau retard, EDF évoque les analyses qui doivent être menées dans le cadre des audits lancés après la catastrophe de Fukushima au Japon. Celles-ci seront soumises à l'Autorité de sûreté nucléaire en septembre, promet EDF.
Pour faire face à ces difficultés, le groupe annonce par ailleurs une nouvelle organisation avec ses partenaires, passant notamment par "un nouveau calendrier industriel fiabilisé", "l'instauration de nouvelles pratiques dans le pilotage et la conduite du chantier" ou "le renforcement des exigences en matière de sûreté et de préparation des interventions".
De nombreux retards et surcoûts ont déjà été annoncés sur les deux premiers chantiers de réacteurs EPR, menés par EDF à Flamanville et Areva à Olkiluoto en Finlande.
De son côté, le député Europe Ecologie-Les Verts de la Gironde Noël Mamère a déclaré mercredi à l'AFP qu'il fallait "arrêter" le chantier EPR de Flamanville, "coûteux et sale", après l'annonce d'une mise en service retardée du réacteur en 2016.
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