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En Ouganda, le projet pétrolier de Total Energies est "un désastre" selon Humain Rights Watch

L'organisation non gouvernementale appelle à l'arrêt de ce projet, dans un rapport rendu lundi 10 juillet. Plus de 100 000 personnes pourraient être déplacées à terme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le 23 juin 2023, une militante proteste, Place de la République à Paris, contre le projet EACOP de Total Energies. (THOMAS SAMSON / AFP)

EACOP va appauvrir "des milliers de personnes" et contribuer "à la crise climatique mondiale". Human Rights Watch (HRW) s'alarme, lundi 10 juillet, sur ce projet mené par Total Energies dans le nord-ouest de l'Ouganda. Le géant pétrolier français prévoit de construire le plus long oléoduc chauffé du monde, afin de relier les gisements du lac Albert jusqu'à l'océan Indien. L'an dernier, 10 milliards d'euros ont été mis sur la table par le groupe.

Annoncé pour 2025, "le projet ne devrait pas être mené à son terme", martèle HRW. Le rapport de l'ONG de défense des droits humains se base sur plus de 90 entretiens, menés notamment auprès de 75 familles déplacées, "qui ont reçu une indemnisation insuffisante de la part de Total Energies" affirme un chercheur cité dans le document. Le groupe pétrolier français s'en défend, jugeant équitable sa compensation versée aux agriculteurs.

HRW estime également que ce projet va déplacer, à terme, plus 100 000 personnes. De plus, EACOP "a provoqué l'insécurité alimentaire et l'endettement des ménages, contribué à la déscolarisation d'enfants et risque d'avoir des effets dévastateurs sur l'environnement", juge l'ONG. Un autre motif est toutefois évoqué dans la procédure judiciaire, lancée depuis la fin du mois de juin, contre Total Energies. Le groupe français est de nouveau poursuivi en justice par des Ougandais et des associations pour "violations des droits humains", quelques mois après une première action en justice, jugée irrecevable. 

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