En Sibérie, l'eau d'une rivière devient rouge sang (sans doute) à cause de la pollution
Pour plusieurs habitants de la péninsule de Taïmyr, la couleur pourrait être due à une pollution chimique provenant d'une usine voisine.
Les photos postées sur les réseaux sociaux par les habitants de Norilsk font froid dans le dos. Et pas uniquement parce que cette ville, située en Sibérie, au nord du cercle polaire, est présentée comme la plus froide du monde. Sur leurs clichés, la rivière Daldykan, qui s'écoule tout près de la commune, apparaît d'un rouge vif, semblable au sang, relève Slate.fr, jeudi 8 septembre.
Mercredi, le ministre russe de l'Environnement et des Ressources naturelles a annoncé qu'une enquête était en cours pour tenter de trouver la raison de ce changement de couleur, rapporte The Guardian.
Or, ce n'est pas la première fois que la rivière prend cette teinte, aux abords de la ville connue pour héberger l'usine métallurgique Nadezhda qui traite du nickel. Les enquêteurs se penchent sur la piste d'une pollution chimique liée à la rupture d'un minéroduc, un pipeline qui transitent des minéraux sous forme liquide.
Les industriels nient leur implication
Cité par le Siberian Times, un porte-parole du groupe Norilsk Nickel, n'a pas confirmé de fuite de déchets industriels dans la rivière, susceptible d'être à l'origine de cette couleur. Il a cependant ajouté que l'entreprise procédait à des relevés. Cité par l'agence Ria Novosti, l'industriel assure que "la couleur de la rivière n'a pas changé de d'habitude".
Selon le représentant d'une association des peuples indigènes de la péninsule de Taïmyr, cité par ABC, les autorités assurent en effet que les rejets des usines ne présentent pas de danger pour l'environnement. Lui, évidemment, fait part de son scepticisme, poursuit le site de la chaîne. "Je vais demander aux représentants de l'entreprise de boire cette eau. Je doute qu'il le fasse", prévient-il.
La chaîne traduit également le constat d'un internaute, se présentant comme un salarié d'une des nombreuses usines implantées dans la région : "En hiver, la neige aussi devient rouge. D'un côté, c'est beau, mais de l'autre, c'est chimique", relève-t-il.
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