Cet article date de plus de cinq ans.

Énergie : les éoliennes de la discorde

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min
Énergie : les éoliennes de la discorde
Énergie : les éoliennes de la discorde Énergie : les éoliennes de la discorde (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Le gouvernement projette de tripler l'éolien terrestre pour faire monter en puissance les énergies renouvelables. Reportage à Montagne-Fayel, dans la Somme, où 125 éoliennes devraient sortir de terre.

Montagne-Fayel (Somme) et ses environs ont perdu un peu de leur ruralité : des hélices géantes semblent frôler les maisons. Aujourd'hui, 50 éoliennes de 150 mètres de haut sur 10 km² ont pris place dans le paysage. 75 nouvelles devraient voir le jour d'ici deux ans. Propriétaire de sa maison depuis trente-cinq ans, Danielle Lucet a vu avancer le parc éolien depuis sa fenêtre.

Elle ressent ces machines comme des envahisseurs et évoque une pollution sonore permanente. Mais il n'y a pas que le bruit qui épuise les 160 habitants de Montagne-Fayel. Julie Andri est présidente d'une association qui lutte contre les futures implantations. Elle dénonce une sensation d'encerclement. Dans les Hauts-de-France, 1 500 éoliennes ont poussé, c'est la région qui en compte le plus. Les équipes de France 2 se sont rendues au plus près de ces géants. Près du socle résonne le grincement des palles. Julie Andri est consciente des enjeux énergétiques, mais n'observe aucune centrale nucléaire fermée.

Des compensations financières importantes pour les communes

Un agriculteur touche environ 6 000 euros par an pour une éolienne installée sur son exploitation et les collectivités territoriales reçoivent aussi des compensations financières. Jean-Marie Snauwaert est maire de Quesnoy-sur-Airaines dans la Somme. Chaque année ce sont 80 000 € qui viennent grossir le budget de son village de 450 habitants. Une somme qui lui permet d'investir et de ne pas augmenter les impôts. Plusieurs procédures judiciaires sont en cours pour faire annuler les extensions, mais elles ont peu de chance d'inverser la tendance.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.