Fuite de gaz à Rouen : une enquête judiciaire ouverte
Le parquet a ouvert une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui". Une autre enquête, administrative, a également été ordonnée.
Les opérations de neutralisation ont débuté dans la nuit de mardi à mercredi 23 janvier, mais un gaz nauséabond continue de s'échapper de l'usine chimique Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime). Alors que l'incident industriel de lundi n'est toujours pas terminé, une enquête judiciaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" a été ouverte, mardi. "Il s'agit de se doter d'un cadre pour voir si la cause est de nature pénale", a expliqué le parquet mercredi. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Rouen, qui sera assistée d'un office spécialisé dans l'environnement.
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, qui avait déjà annoncé mardi soir l'ouverture d'une enquête administrative, avait d'ailleurs jugé qu'une procédure judiciaire était "nécessaire", mercredi matin au micro d'Europe 1. Car pour la ministre, "il y a sans doute eu une négligence ou une faute qui a entraîné cette réaction chimique".
Les opérations "vont se prolonger pendant plusieurs nuits"
"A l'heure où je vous parle", a déclaré Delphine Batho, "900 kilos de ce mélange instable ont été traités sur 36 tonnes". De son côté, le préfet de Seine-Maritime a fait état mercredi matin devant la presse de deux tonnes de gaz neutralisées. "Ce qui veut dire que cela va prendre maintenant un certain temps" pour achever les travaux, a ajouté la ministre.
La direction de l'usine en a apporté la confirmation. "Le protocole suit son cours. Ça se passe bien. On a bien progressé tout au long de la nuit." Ces opérations de neutralisation "vont se prolonger pendant plusieurs nuits", a indiqué une porte-parole de Lubrizol. Une réunion doit se tenir à la préfecture en tout début de matinée et "on espère qu'alors, le protocole mis en œuvre va être validé", a-t-elle ajouté.
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