: Vidéo Intelligence artificielle : une opportunité dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
Il est difficile de dire si l’intelligence artificielle va permettre de décarboner nos modes de vie, car c’est une technologie encore trop récente. Une étude de PwC et Microsoft estime que faire appel à l'IA pourrait réduire jusqu’à moins 4 % les émissions mondiales de CO2 en 2030. Une autre étude du Boston Consulting Group (BCG) avance même une réduction jusqu’à moins 10 % des émissions de CO2 en 2030. Mais aucune n’a de validité scientifique, car leur méthodologie reste très floue. Mais il est déjà possible de voir que l'intelligence artificielle est utilisée dans certains domaines.
L’IA pour aider à s'adapter au changement climatique
L’intelligence artificielle peut aider les politiques à anticiper au mieux les catastrophes naturelles présentes et futures, qui vont devenir plus fréquentes et intenses avec le changement climatique.
- Dans le secteur agricole, des machines équipées de caméras entraînées à reconnaître les mauvaises herbes dans un champ permettent de réduire l’utilisation de pesticides en pulvérisant uniquement les mauvaises herbes.
- Dans le secteur de l’énergie, RTE (l’entité qui gère le réseau électrique en France) fait appel à l’IA pour mieux prévoir et gérer les flux d’électricité, notamment pour intégrer la part grandissante d’électricité produite par des énergies renouvelables. L’objectif de cette IA est de faciliter la transition énergétique.
L'empreinte carbone de l'intelligence artificielle
Comme le secteur du numérique en général, l’IA pollue. D’abord à cause de la fabrication du matériel informatique, comme les puces électroniques, qui permettent justement de traiter de grandes quantités de données.
Ensuite car l'IA consomme beaucoup d'électricité. Lorsqu'une intelligence artificielle est créée, elle doit être entraînée en utilisant une grande quantité de données, et cet entraînement consomme beaucoup d’énergie. Par exemple, l'entraînement seul de l'IA pour GPT-3 a consommé 552 tonnes de CO2, selon l'université de Californie. C'est équivalent à 205 allers-retours Paris-New York en avion.
Enfin, ces datas centers qui hébergent les données nécessaires à l'IA consomment de l’eau en grande quantité pour être refroidis. Les chercheurs craignent qu’à l’avenir cette consommation ait un impact inquiétant sur les réserves d’eau, en particulier dans un contexte de sécheresse.
Vers des solutions pour alléger l'empreinte carbone de l'IA ?
Il y a une prise de conscience dans le monde scientifique et des solutions émergent pour réduire l’impact environnemental de l’IA : des modèles plus légers commencent à être mis en place et des systèmes de refroidissement plus durables sont expérimentés.
Par exemple, Microsoft a immergé un data center dans la mer du Nord et son refroidissement est assuré par l’eau froide environnante.
NOWU c’est le média positif pour s’informer et se bouger pour la planète ! Sa mission : permettre aux jeunes européens de devenir des acteurs face aux défis environnementaux grâce à des contenus déculpabilisants et tournés vers les solutions.
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