L'accident de Fukushima au Japon a révélé "des lacunes importantes" dans les systèmes mondiaux de sécurité nucléaire
C'est ce qu'a estimé mardi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, annonçant une conférence internationale sur ce thème à New York en septembre.
Cette conférence est destinée à tirer les leçons de l'accident nucléaire qui a suivi le séisme du 11 mars au Japon et améliorer la coopération entre pays.
"Les événements récents suggèrent d'importantes lacunes dans la façon dont la société et les systèmes internationaux pensent et agissent contre les violations dans le domaine de la sûreté nucléaire", a-t-il expliqué lors d'une table ronde sur le nucléaire en marge de la 3ème Conférence internationale de l'ONU sur la réduction des risques de catastrophes à Genève.
La "tragédie de la centrale nucléaire de Fukushima-Daichi (au Japon) a soulevé la question de l'avenir de l'énergie nucléaire et alimenté des craintes de la population", a-t-il relevé. "Les hommes et les femmes dans le monde se demandent si nous agissons correctement et suffisamment pour protéger la planète en cas d'accident nucléaire", a-t-il relevé, estimant ces inquiétudes légitimes.
Jugeant la question cruciale, il a annoncé la tenue d'une conférence sur la sécurité nucléaire le 22 septembre lors de l'Assemblée annuelle des Nations unies à New York. "Je vais convoquer une réunion à haut niveau, ministériel et plus serait bienvenu, le 22 septembre lors de l'Assemblée générale à New-York sur la sécurité et la sûreté nucléaire", a indiqué M. Ban.
Cette conférence est destinée à tirer les leçons de l'accident nucléaire qui a suivi le séisme du 11 mars au Japon et améliorer la coopération entre pays. Elle se basera sur les résultats de la réunion organisée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en juin à Vienne qui portera sur les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité nucléaire.
"Nous devons étudier de plus près les standards sur la sécurité et les mesures de précautions", a exhorté le secrétaire général de l'ONU. "Nous pouvons apprendre beaucoup les uns des autres", a-t-il insisté en appellant les pays possédant une technologie nucléaire avancée à faire en sorte "que leurs réacteurs nucléaires puissent faire face à de multiples évènements", comme des combinaisons variées de séisme, tsumani, inondations et incendie. Pour cela, l'implication des industriels est essentielle, a fait valoir M. Ban.
Il a par ailleurs indiqué qu'il allait présenter une étude de l'ONU sur les implications de l'accident de Fukushima. Cette catastrophe nucléaire est la pire depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, ayant entraîné des fuites radioactives et l'évacuation de 85.000 habitants des environs du site.
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