L'épisode climatique "Niña", qui sévit dans l'océan Pacifique, devrait se "renforcer" et durer jusqu'au début 2011
Les météorologistes l'ont indiqué mercredi à l'AFP.
La Niña, qui se caractérise par des températures anormalement basses des eaux de surface dans le secteur central et oriental du Pacifique, entraîne habituellement de fortes fluctuations du climat: plus de cyclone dans l'Atlantique et des moussons plus fortes qu'à l'ordinaire en Asie du sud.
Une situation qui serait particulièrement problématique au moment où une vague de chaleur vient de détruire des millions d'hectares de cultures de blé en Russie. La décision de Moscou de décréter un embargo sur ses exportations jusqu'au 31 décembre a entraîné une hausse du prix de la céréale.
"La Niña n'est encore qu'à ses débuts"
"La Niña a démarré en juillet 2010, et n'en est encore qu'à ses débuts", a expliqué à l'AFP Rupa Kumar Kolli, chercheur à l'Organisation météorologique mondiale (OMM). "Normalement, ce phénomène dure entre neuf et douze mois. Celle-ci va s'étendre au moins jusqu'à la fin de l'année", a-t-il ajouté.
Selon l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), l'actuelle Niña, qui a succédé au phénomène inverse El Niño (hausse des températures de l'océan Pacifique), devrait "se renforcer" et pourrait être "de modérée à forte".
"Les récentes températures de l'océan, les modèles et plusieurs facteurs atmosphériques nous le laissent envisager", a expliqué Michelle L'Heureux, météorologue à la NOAA.
"Nous voyons déjà des impacts significatifs au niveau de l'Indonésie avec plus de précipitations, et un temps plus sec dans la partie ouest et centrale du Pacifique tropical", a-t-elle ajouté.
Les pluies torrentielles de la mousson au Pakistan "sont cohérentes avec ce qu'on peut attendre de La Niña", explique, pour sa part, le responsable de l'OMM. "Mais on ne peut pas directement lier les deux évènements", précise-t-il.
La dernière Niña remonte à 2007-2008.
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