Le projet d'oléoduc géant entre les Etats-Unis et le Canada rejeté par Obama
Sous la pression des écologistes, l'administration avait reporté le projet d'extension de cet oléoduc à 2013, afin de réaliser une étude supplémentaire sur l'environnement.
C'est une victoire pour les associations écologistes américaines. Le président américain Barack Obama a rejeté mercredi 18 janvier le projet de construction de l'oléoduc géant controversé Keystone XL entre les Etats-Unis et le Canada. Malgré cette décision, le groupe TransCanada, à l'origine du projet, a immédiatement annoncé qu'il allait en présenter une nouvelle version afin de relier malgré tout les sables bitumineux canadiens au sud des Etats-Unis. Le groupe espère toujours sa mise en service pour 2014.
"Cette annonce n'est pas liée aux mérites de l'oléoduc en eux-mêmes, mais à des délais arbitraires empêchant le département d'Etat de rassembler les informations nécessaires pour approuver le projet", s'est justifié le président américain. L'extension de cet oléoduc, déjà existant, devait courir sur 2 700 km entre la province canadienne de l'Alberta et le Golfe du Mexique, pour un coût de 7 milliards de dollars. Le projet devait créer 20 000 emplois aux Etats-Unis et injecter 15,5 milliards d'euros dans l'économie américaine, selon TransCanada.
La "faute" reportée sur les républicains
Mais les associations écologistes se sont opposées à la construction d'une telle infrastructure, soulignant les risques qu'elle ferait, selon eux, courir aux écosystèmes. La recherche du pétrole dans les sables bitumineux d'Alberta nécessite une extraction énergivore et productrice d'un grand volume de gaz à effet de serre.
Sous la pression des écologistes, l'administration avait reporté ce projet à 2013, après la présidentielle de novembre 2012, afin de réaliser une étude supplémentaire sur l'environnement. Mais une disposition introduite par les républicains fin décembre, dans un projet de loi sur des allègements fiscaux, lui imposait de prendre une décision sur ce projet avant fin février.
"Je suis déçu du fait que les républicains du Congrès aient été à l'origine de cette décision, mais cela ne change pas l'engagement de mon administration envers une énergie produite aux Etats-Unis, capable de créer des emplois et de réduire notre dépendance envers le pétrole", a ajouté Barack Obama.
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