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La femme du jour. Stéphanie Mathey, ingénieure et bistrotière

Comme chaque jour, Nathalie Bourrus vient en studio nous parler de sa femme du jour. Aujourd’hui, c’est Stéphanie Mathey.

Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Stéphanie Mathey dans on bureau "La Timbale" à Paris en juin 2018. (ERIC PIERMONT / AFP)

Nom : Mathey. Prénom : Stéphanie. Âge : 38 ans. Métier : ingénieure et bistrotière. Pourquoi Elle ? Parce que la Cop24 vient de démarrer en Pologne.

Avec son air juvénile, Stéphanie ressemble à tout sauf à une patronne de bar. Pourtant, elle l’est. De trois bistrots parisiens même. Mais avant ca, cette jeune femme et maman de deux petits (20 mois d’écart, précise-t-elle), a trimé chez Carrefour. "Une boite que j’aimais énormément, qui m’a beaucoup appris. J’ai voyagé, et j’ai compris que des choses me révulsaient. En fait, j’ai compris que j’étais vraiment écolo", explique-t-elle. 

L’écolo s’est donc lancée dans une folie : faire entrer le mot "développement durable" dans une boite titanesque (Carrefour, donc). "Ce sont mes voyages en Thaïlande, et en Norvège, en Islande, qui ont provoqué un déclic en moi. Ça m’a paru évident de préserver la vie, de ne pas la gaspiller. D’ailleurs, il ne faut pas que j’oublie d’emmener les enfants en Islande, mais j’attends un peu, je ne veux pas qu’on me saoule avec Il fait froid maman !", raconte Stéphanie Mathey, qui n’aime pas trop les bâtons dans les roues. Les soucis, les chagrins, les douleurs, elle s’en sert pour installer la vie. "Quand j’ai rencontré le père de mes enfants, je venais de perdre mon père. J’avais 22 ans, c’était trop jeune pour perdre son papa", confie-t-elle. Elle s’arrête quelques secondes, sa voix se brouille légèrement, avant de poursuivre : "Frédéric avait un parcours incroyable. Il avait été serveur, mais aussi chef de banquets dans des boites de luxe. Il avait vécu en Angleterre, aux États-Unis. On a uni nos envies, et on a racheté La Timbale".

La Timbale, ce bistrot, dans le 18e arrondissement de Paris. Disparus l’andouillette frites, ou le steak haché tout droit sorti d’on ne sait où. Stéphanie Mathey et Frédéric proposent désormais des plats végétariens. Et ça marche. Un bistrot sans viande donc ?  "Mais si, bien sûr, répond-elle. Un bistrot sans viande ne peut pas être un vrai bistrot." Il y a de la bidoche donc. Mais, en plus, il y a un calcul de l’empreinte carbone, fait avec l’association "Bon Pour le Climat".

Un mot pour définir Stéphanie Mathey ? Déterminée. Stéphanie sait où elle va. Et elle instaure des impératifs. Ses bistrots sont devenus des affaires familiales. La règle : interdiction de s’engueuler.

La femme du jour. Stéphanie Mathey, ingénieure et bistrotière

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