La moitié des sites naturels du patrimoine mondial menacée par des industries
Le parc de Doñana, en Andalousie, est le refuge de plus de six millions d'oiseaux migrateurs, c'est le repaire des derniers aigles impériaux. Pourtant le gouvernement andalou soutient la réouverture de mines de zinc et d'argent dans la région. Déjà, en 1998, la rupture d'un barrage qui retenait des déchets d'extraction avait déversé 5 millions de m³ de boues toxiques dans le fleuve qui rejoint le parc. Des exemples comme celui-là, le WWF en cite 114 dans son rapport, la plupart en Asie et en Afrique.
Les 114 sites menacés par l'activité humaine, selon le WWF
La Grande barrière de corail en Australie est menacée par un projet de mine de charbon. Au Belize, ce sont des forages pétroliers en mer et la destruction des mangroves pour construire des hôtels qui mettent en danger le réseau des réserves du récif de la barrière. En Tanzanie, les routes construites par les pétroliers pour accéder à leur concession facilitent le travail des braconniers qui vont tuer les derniers éléphants, rhinocéros et hippopotames dans la réserve de Selous.
Ces sites doivent affronter plusieurs menaces alors qu'ils font vivre plus de 11 millions de personnes. Ils en dépendent pour leur travail, leur accès à l'eau potable ou encore leur logement.
Parmi les 114 sites menacés, figure aussi le parc national des oiseaux du Djoudj, au Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest. Ce parc qui se trouve dans le nord du Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie, est la troisième réserve ornithologique au monde. Mais l’intensification de l’agriculture, et en particulier de la riziculture, fragilise cet écosystème.
Le WWF demande non seulement aux gouvernements d'agir mais aussi au secteur privé de prendre ses responsabilités. L'association aimerait que les compagnies minières, par exemple, stoppent toute activité d'extraction et d'exploitation sur les sites du patrimoine mondial.
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A LIRE ICI ►►► L'intégralité de ce rapport du WWF
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