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La mort de Rémi Fraisse, motif de tensions à l'Assemblée

Lors des questions au gouvernement ce mardi, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a refusé la minute de silence que proposait Cécile Duflot en mémoire de Rémi Fraisse. Dans la foulée, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a appelé à "tenir le débat à un haut niveau de dignité".
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Cécile Duflot a réclamé en vain une minute de silence à la mémoire de Rémi Fraisse © MAXPPP)

Une minute de silence à la mémoire de Rémi Fraisse, retrouvé mort le 26 octobre dernier sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn), théâtre d'une bataille rangée entre gendarmes et manifestants. C'est ce qu'a demandé ce mardi, en préambule à sa question, la députée Europe Écologie-Les Verts et ancienne ministre Cécile Duflot. Une décision unanime du groupe écologiste, selon elle.

Mais en face, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a refusé, au motif que ce type d'hommage était réservé aux "forces armées et aux otages ". "Chacun a compris votre émotion, mais maintenant il faut poser votre question ", a-t-il exhorté. La députée écologiste n'a repris la parole qu'au bout de quelques secondes, pour poser une question à la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, concernant ce "non-sens écologique " que représente, selon elle, la construction du barrage de Sivens.

La ministre a répondu : "Personne dans notre pays ne pourra, par la violence, interdire la réalisation de travaux et d'équipements qui sont indispensables au développement économique de notre territoire ". Dimanche, pourtant, Ségolène Royal affirmait qu'un tel projet ne serait "plus possible aujourd'hui ".

►►► Écoutez cet extrait des Questions au Gouvernement

Échange entre Cécile Duflot, Claude Bartolone et Ségolène Royal à l'Assemblée nationale
 

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