Le vélo en libre service, Vélib', compte moins d'abonnés qu'il y a un an, malgré son déploiement en banlieue
Lancé en juillet 2007 à Paris, le Vélib' avait connu un pic en juillet 2008 avec 200.600 abonnés, avant d'être étendu à trente communes de la petite couronne en 2009. En mars 2010, ce chiffre est tombé à 160.000, un recul de 12% sur un an.
Les franciliens effectuent 100.000 trajets par jour en moyenne en été et la moitié seulement en hiver.
"On ne peut pas dire que le Vélib' soit passé de mode: 71 millions de trajets effectués en deux ans et demi, le succès reste considérable", insiste Gildas Robert, en charge du Vélib' à la mairie de Paris.
Cinq raisons sont avancées par ceux qui ne renouvellent pas leur abonnement.
"Le premier motif, c'est le déménagement, car il y a beaucoup d'étudiants qui s'abonnent à Vélib ' puis repartent dans leur ville ou pays d'origine", selon Albert Asséraf, directeur de la stratégie de JCDecaux.
"A la différence d'une ville de province, on a quand même plus de 20% de personnes qui déménagent chaque année", renchérit M. Robert.
Il y a aussi "ceux qui ont pris un abonnement à l'année, mais ne s'en servent pas assez pour l'amortir et reviennent au ticket quotidien", indique JCDecaux.
Entre 40 et 45% des Vélib' sont loués via des tickets courte durée (un ou sept jours), soit 30.000 à 40.000 trajets quotidiens et plus de 9 millions depuis 2007.
Troisième motif, imparable: "ceux qui nous disent: "le Vélib' c'était tellement bien que je suis repassé au vélo individuel'".
Les beaux jours devraient redonner le sourire à Vélib' qui s'est exporté à Londres et au Japon. L'afficheur JCDecaux a comme "objectif raisonnable" de revenir cet été aux 200.000 abonnés.
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