Les opposants et les soutiens au projet Europacity se mobilisent
Les opposants au megacomplexe de commerces et de loisirs Europacity, à Gonesse (95), manifestent vendredi, tandis qu'un collectif d'habitants appelle de son côté à un rassemblement de soutien au projet.
Deux manifestations pour un projet, l'une pour, l'autre contre vont se croiser vendredi 4 octobre devant la mairie de Gonesse, dans le Val-d'Oise. Ce projet, c'est Europacity, un mégacentre culturel, de loisir et commercial, qui pourrait voir le jour en 2027 sur une zone aujourd’hui constituée de terres agricoles.
L'ambition du projet Europacity, c'est de construire un grand musée, des centres d'expositions, des salles de concert, un centre aquatique, un parc de loisirs et des milliers de chambres d'hôtels situées entre Paris et l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Dans sa version initiale, le projet comprenait également une piste de ski artificielle, mais le gouvernement a exprimé des doutes fin septembre quant à la pertinence écologique d'une telle installation.
L'enjeu majeur c'est de créer une destination.
David Lebon, directeur du développement d'Europacity.à franceinfo
David Lebon, directeur du développement d'Europacity, insiste sur le concept unique du projet. "Ce n’est pas un centre commercial comme il en existe beaucoup autour, explique-t-il. C’est du shopping qui va avec une destination de loisirs et de tourisme. Et cette destination culturelle, elle n’existe que si ce que nous créons est à la hauteur de ce qui existe dans Paris intra-muros."
Les promoteurs, le groupe Auchan et son partenaire chinois Wanda, annoncent trois milliards d'euros d'investissements. Ils espèrent 31 millions de visiteurs, et envisagent de créer de 8 000 à 10 000 emplois. Ces chiffres font soupirer Bernard Loup, opposant historique au projet.
Les touristes qui viennent en région parisienne auront toujours mieux à faire que d’aller dans un équipement du type Europacity.
Bernard Loup, opposant au projetà franceinfo
"Europacity, les habitants de Gonesse et des communes autour, ce n’est pas pour eux. Ils embaucheront sur toute l’Île-de-France, ça ne fera pas baisser d’un dixième le taux de chômage sur ces communes-là," dénonce encore Bernard Loup, qui accuse les promoteurs de vouloir tout simplement bétonner le terrain. Le ministère de la Transition écologique doit rendre un avis dans les prochaines semaines.
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