Manque d'eau : la recette vendéenne
Comment préserver l'eau potable ? La question se pose particulièrement en Vendée, où il n'y a ni nappe souterraine, ni grosse rivière, ni fleuve. L'an dernier, la région a frôlé la pénurie. Alors le département a mis en place des solutions.
Cinq millions de touristes durant l'été, une population qui augmente chaque année, et une activité industrielle de plus en plus gourmande en eau. À chaque période de sécheresse, la Vendée est au bord de la pénurie d'eau potable ; les barrages, c'est la seule façon de stocker l'eau des rivières pendant l'hiver. Car la Vendée ne possède pas de nappe souterraine. Après les pluies abondantes de ces dernières semaines, les barrages sont pleins pour l'été, mais leur capacité de stockage est très limitée. La solution ? Trouver des réservoirs. À quelques kilomètres du barrage de Mervan, une ancienne carrière de pierres a été remplie avec le surplus hivernal.
Un programme de recherche de 17 millions d'euros
D'autres projets de stockage sont en cours, comme cette grande carrière de granit qui vient de stopper son activité. Une carrière de 70 mètres de hauteur, complètement étanche, car constituée d'une roche très dure, qui permettra de conserver l'eau. Elle sera remplie dans deux ans grâce à l'excédent hivernal d'un lac qui sera pompé à une vingtaine de kilomètres d'ici. Elle va pouvoir contenir 3 millions de mètres cubes d'eau, l'équivalent d'un barrage.
Et pourquoi ne pas réutiliser les eaux usées ? Impossible de les traiter dans cette station d'épuration du littoral à cause de la présence de sel de mer dans l'eau. Pour récupérer ces eaux usées, un programme de recherche de 17 millions d'euros va être lancé. Et il y a urgence : en Vendée, la consommation d'eau potable devrait augmenter de 10% durant les dix prochaines années.
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