Manifestation contre le Lyon-Turin : "Les Soulèvements de la Terre ont ajouté un chapitre dans le dossier qui pourrait mener à leur dissolution", prévient le ministre Christophe Béchu
Deux jours après la manifestation contre la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, Christophe Béchu assure lundi 19 juin sur franceinfo que "3 000 personnes ne peuvent pas remettre en cause les conséquences d'un projet qui va permettre à des centaines de milliers d'habitants" de gagner "en qualité de l'air". Alors que "douze gendarmes et policiers ont été blessés", le ministre de la Transition écologique appelle à "ne pas transformer l'écologie en prétexte pour alimenter une haine des forces de l'ordre". "Il y a beaucoup de cela dans ceux qui manifestent", assure-t-il.
C'est dans ce contexte qu'un décret de dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre, à l'origine de cette manifestation non déclarée comme de celles contre la méga-bassine de Sainte-Soline, sera présenté mercredi en Conseil des ministres. "Chaque week-end où les Soulèvements de la Terre appellent à des manifestations interdites", cela se termine "par des blessés dans les rangs des forces de l'ordre", prévient Christophe Béchu. Les membres de ce collectif "ajoutent un chapitre dans le dossier qui pourrait mener à leur dissolution".
Un projet à l'ambition "particulièrement écologique"
"Lyon-Turin est un chantier qui est parti", rappelle le ministre de la Transition écologique. "Il y a une déclaration d'utilité publique, plus de 30 kilomètres de tunnel qui ont commencé à être forés. Le projet est soutenu par l'Europe et voulu par la France et l'Italie depuis une trentaine d'années."Christophe Béchu insiste sur l'"ambition particulièrement écologique" du projet.
"3 000 manifestants, c'est l'équivalent du nombre de camions qui sera évité chaque jour grâce au Lyon-Turin."
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologiquesur franceinfo
"Aujourd'hui, on a 1,5 million de poids lourds qui transitent entre la France et l'Italie, ajoute Christophe Béchu. 90 % de ce trafic de marchandises se fait sur la route et entraîne de la pollution dans la vallée de la Maurienne ou de l'Arve. Avec le Lyon-Turin, on basculera un million de poids lourds vers le rail. Le tunnel du Mont-Cenis n'est pas suffisant pour cela. Si on veut soutenir le fret de manière importante et une ambition écologique de décarbonation, on a besoin de ce projet."
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