Dissolution des Soulèvements de la Terre : "C'est une aberration totale" réagit l'auteur Alain Damasio
"C'est une aberration totale", réagit lundi 19 juin sur France Inter l'écrivain Alain Damasio, alors que le décret de dissolution du collectif les Soulèvements de la Terre est présenté mercredi 21 juin en Conseil des ministres. L'auteur de science-fiction a participé à la rédaction d'un ouvrage collectif pour défendre le collectif : "On ne dissout pas un soulèvement. 40 voix pour les Soulèvements de la Terre", publié le 9 juin aux éditions du Seuil.
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Dissoudre les Soulèvements de la Terre, "ça n'est pas seulement une mauvaise idée, c'est une aberration totale, absolue", estime Alain Damasio, au sens où le collectif "défend de façon très simple" l'idée que "l'eau doit rester un bien commun (...) L'eau, c'est le nouvel or, ça va être décisif avec la sécheresse : on le voit, elle devient constante."
Un cercle vicieux d'escalade de la violence "amorcé par la police"
Menacé de dissolution par le ministre de l'Intérieur dès le lendemain de la manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline, le collectif a aussi fait parler de lui après une action à Nantes, lors de laquelle une serre expérimentale à Pont-Saint-Martin a été saccagée. Cette radicalité "non seulement je la comprends mais je la défends et je la promeus", assure l'écrivain.
"Il y a une vraie urgence à changer ce monde", dit Alain Damasio, "si le gouvernement n'est plus capable d'entendre ces arguments écologiques, il faut passer à un niveau supérieur d'action". Mais "ce n'est pas de la violence, assure-t-il, on parle de gens qui découpent une bâche en plastique pour que l'eau des mégabassines retourne aux nappes phréatiques".
Alain Damasio dénonce la communication du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, "porteur de cette violence" et qui "l'active contre des militants pacifiques", comme à Sainte-Soline où selon lui, "5 000 grenades de désencerclement" ont été envoyées en deux heures, notamment "sur des familles et des poussettes". "On rentre dans un cercle vicieux" d'escalade de la violence "amorcé par la police", assure l'écrivain, alors que l'on touche "à des biens, pas à des individus". "Pour moi c'est radical, oui, mais ça n'est pas du tout violent".
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