Mégabassines : l'enquête sur les quatre manifestants gravement blessés à Sainte-Soline doit aboutir "à la fin du premier semestre 2024"

Près d'un an après la manifestation violente contre le projet de méga-bassines, le Parquet de Rennes a fait le point vendredi sur l'enquête en cours pour "violences par dépositaire de l’autorité publique" et "non-assistance à personne en danger".
Article rédigé par franceinfo
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Le 25 mars 2023, plus de 1 500 personnes se sont mobilisées contre un projet de méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). (YOHAN BONNET / AFP)

Près d'un an après les évènements, le Parquet de Rennes, dans un communiqué, est revenu sur l'enquête entourant la manifestation du 25 mars 2023, au cours de laquelle quatre manifestants avaient été très gravement blessés. Le Parquet avait saisi l’Inspection générale de la gendarmerie nationale des investigations en retenant les qualifications de "violences par dépositaire de l’autorité publique suivie d’une ITT supérieure ou égale à 8 jours" et de "non-assistance à personne en danger". Pour l'instant, l'enquête n'a pas abouti et un délai supplémentaire a été accordé, avec pour objectif de "finaliser ces enquêtes lourdes et complexes" d'ici "à la fin du premier semestre 2024 ou durant l'été".

L’objectif est de pouvoir finaliser ces enquêtes lourdes et complexes et que le parquet puisse, sur la base d’une analyse juridique des faits, décider d’une orientation, à la fin du premier semestre 2024 ou durant l’été.

Plus de 2 000 vidéos et 5 000 photos analysées

Dans cette enquête, plus d'une centaine de témoins (104, précisément), ont été entendus dans le cadre de l'appel à témoins lancé par le Parquet. Parmi les témoins, le parquet évoque ceux issus "de l'administration de l'État ou territoriale" en charge du maintien de l'ordre (préfecture, secours, SAMU, pompiers) mais également des témoins directs des manifestations (manifestants, médecins "street-médics", journalistes, des élus, des militants, et observateurs de la Ligue des droits de l'Homme).

Près de "2 100 fichiers vidéo" et plus "5 300 photos" ont été analysés, ainsi que "des enregistrements des appels au 18, au 17", et "les appels radios passés entre les forces de gendarmerie mobile sur le terrain et le commandement". Des fichiers recueillis auprès des forces de l'ordre, comme des manifestants (notamment pour les photos).

"L'ensemble de ces données a été traité et recoupé afin d’avoir une chronologie et une compréhension la plus précise possible des faits (horaire, lieu et circonstance des blessures de chaque victime, type de munition utilisée, identification des tireurs, modalités de prise en charge par les secours de chaque victime et contexte des faits)", précise le Parquet.

Les conclusions de l'enquête ne sont cependant pas encore connues. "Un délai supplémentaire a été octroyé aux experts mandatés par le parquet afin de finaliser leurs conclusions en matière médico-légale, chimique et balistique", poursuit le communiqué. "L'objectif est de pouvoir finaliser ces enquêtes lourdes et complexes" d'ici "à la fin du premier semestre 2024 ou durant l’été", conclut le Parquet.

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