Lille : cinquante personnes vont porter plainte contre l'État pour empoisonnement au glyphosate
Sur les cinquante plaignants lillois, tous ont retrouvé des traces de glyphosates dans leurs urines à des taux plus élevés, par exemple, que la limite autorisée dans l'eau potable.
Ils sont cinquante personnes à avoir retrouvé des traces de glyphosates dans leurs urines à l'occasion de la "Campagne glyphosate". En conséquence, ils ont pris la décision de porter plainte contre l'État, mercredi 20 février, à 14h30 à Lille (Nord) pour "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "atteinte environnementale", rapporte France Bleu Nord.
Tout le monde est touché, quel que soit son mode de vie et son alimentation.
Jérémie Crepel
élu EELV et participant à l'étudeà France Bleu Nord
Ces cinquante volontaires s'étaient soumis à des prélèvements, le 12 janvier dernier, pour voir si ce désherbant classé comme cancérogène probable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), était présent dans leurs urines. La réponse de ces analyses est positive, détaille France Bleu : les 50 volontaires présentent des taux allant de 0,35 nanogramme par millilitre à 2,05 nanogrammes, avec une moyenne de 0,88 ng/ml. La limite autorisée dans l'eau potable est de 0,1 ng/ml.
L'interdiction comme seule solution
La lecture des résultats a "surpris" Stéphane Baly qui "consomme principalement du bio" et "n'est pas jardinier". Cet élu EELV de Lille et participant à l'étude a confié à France Bleu qu'il "ne devrait donc pas être en contact avec du glyphosate".
Plusieurs plaintes du même type ont déjà été déposées, notamment auprès du TGI de Toulouse, ou encore en Bretagne. Mi-janvier, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, avait qualifié "d'inquiétante" la présence de glyphosate dans les urines des Français, rappelant que la France s'est engagée à sortir à 80% du glyphosate d'ici à 2021.
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