Politique : les députés montrés du doigt
Sur plusieurs propositions examinées à l'Assemblée, les noms des députés votant ont été rendus publics, ce qui a eu pour effet de multiplier les insultes et menaces à l'égard des élus.
L'Assemblée était en ébullition. Le 11 octobre dernier, un député des Républicains défend une proposition de loi sur le handicap à l'école. La majorité la juge médiocre et refuse de l'examiner. Allié de circonstance, François Ruffin, de la France Insoumise réagi vivement et annonce qu'il publiera les noms des votants. Il s'exécutera quelques heures plus tard. Idem sur la question du glyphosate quelques semaines plus tôt quand la majorité repousse son interdiction, une liste injurieuse parait qui recense les noms des députés concernés. Les élus visés reçoivent alors des torrents d'insultes et des menaces.
Une vision réductrice du travail parlementaire ?
Adrien Toquet, député de la majorité, assume son vote en dénonçant le texte en question et critique vivement cette pratique. Le rapporteur, lui, persiste et estime que prendre les électeurs à témoin est une manière de responsabiliser les élus. Sur le glyphosate, un élu explique de son côté avoir voulu laisser le temps aux agriculteurs de supprimer l'herbicide et dénonce une présentation tronquée du travail parlementaire. La majorité a elle aussi été tentée par cette pratique avec la publication de la liste des communes ayant augmenté la taxe d'habitation. Avec le recul, le gouvernement concède une erreur.
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