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Les produits à base de métam-sodium, un pesticide contesté, vont être définitivement interdits en France, annonce l'Anses

Le gouvernement avait annoncé, fin octobre, qu'il suspendait son autorisation jusqu'à fin janvier après plusieurs cas d'intoxications.

Article rédigé par franceinfo
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Une plantation de mâche à Selestat (Bas-Rhin), le 19 février 2006. Le métam-sodium est particulièrement utilisé dans la culture de cette variété de salade. (MAXPPP)

La polémique aura eu raison du métam-sodium. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) annonce qu'elle va retirer les autorisations de mise sur le marché de tous les pesticides qui contiennent cette substance, ce qui revient à prononcer son interdiction en France. Mis en cause dans l'intoxication de 70 personnes en quelques jours dans le Maine-et-Loire, cet automne, il avait déjà vu son utilisation suspendue par le gouvernement le 26 octobre.

>> ENQUETE FRANCEINFO. Un "poison", une "kalachnikov"... Inquiétudes autour du métam-sodium, le pesticide qui a intoxiqué 70 personnes dans le Maine-et-Loire.

"L’Anses a réévalué les dossiers" et "conclut que l’ensemble des usages [du métam-sodium] représente un risque pour la santé humaine et l’environnement", écrit l'agence dans un communiqué.

Elle explique avoir "notifié aux industriels son intention de retirer l’ensemble des autorisations de mise sur le marché".

Un produit contre les vers et les champignons

Les produits à base de métam-sodium sont utilisés pour luter contre les champignons et les vers qui s'attaquent à certaines cultures. "Bien qu’ils soient appliqués sur des petites surfaces en plein champ ou sous serres, ces produits nécessitent d'être utilisés en grandes quantités pour agir avec efficacité", pointe notamment l'Anses.

La Fédération des maraîchers nantais avait déjà exprimé son inquiétude lors de la suspension de cette substance. "Il y aura beaucoup moins de mâche, de radis ou de poireaux" sur les étals à la saison prochaine, expliquait son président, qui précisait qu'il n'y a "aucune dangerosité pour les consommateurs" : ce sont les agriculteurs et les riverains qui risquent d'être intoxiqués. Le syndicat Coordination rural, elle, jugeait la décision "hâtive, d'autant plus que le produit est utilisé depuis plusieurs années sans incidence".

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