Prime à la casse~: l'idée fait son chemin
"Prime à la casse" ou "prime de renouvellement", le terme n’est pas encore tranché. Ce qui est certain, c’est que la mesure censée inciter les Français à troquer leur vieille voiture pour une neuve moins polluante s’appliquera dès l’hiver prochain. Elle figurera dans la loi sur l’environnement prévue pour février 2008, a confirmé hier Christine Lagarde, la ministre de l’Economie.
Si le principe de cette prime est acté, reste à en définir les conditions d’application. Son montant déjà. "Symbolique et incitatif", dit-on dans l’entourage de Jean-Louis Borloo, il pourrait atteindre les 1.000 euros pour les véhicules dans le cœur de cible, entre sept et dix ans (les véhicules de plus de dix ans, les plus polluants, représentent un tiers du parc automobile français). Mais la mesure pourrait être appliquée également à des véhicules plus récents, s’ils sont très polluants. De même, on ne sait pas encore si l’on introduira un quotient familial, pour prendre en compte la nécessité pour les familles nombreuses d’acheter une voiture plus grande, donc à priori plus polluante.
Les constructeurs automobiles se frottent déjà les mains
Tout en attendant des précisions sur cette prime, les constructeurs français espèrent bien être les premiers bénéficiaires de la mesure promise par Nicolas Sarkozy en conclusion du Grenelle de l’environnement. Car Renault et PSA produisent des modèles globalement moins polluants que leurs concurrents allemands, car moins puissants.
Un optimisme toutefois mesuré, car les précédentes mesures d’incitation à l’achat de véhicules propres (lire notre encadré) n’avaient pas permis de doper durablement les ventes. La "jupette" avait fait grimper les ventes de 200.000 unités en 1996. Mais elles avaient chuté de 400.000 l’année suivante. Car de nombreux automobilistes avaient en réalité anticipé le renouvellement de leur voiture afin de bénéficier des mesures fiscales.
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