Cet article date de plus de huit ans.

Salon de l'agriculture : bienvenue dans une ferme autonome

Le Salon de l'agriculture s'ouvre cette année dans un climat tendu. Les agriculteurs sont touchés par une crise des prix du lait et de la viande. Certains ont donc recours à des expériences originales, comme celle d’un producteur laitier breton qui a mis en place une ferme autonome.
Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'immense panneau photovoltaïque de la "ferme autonome" de Gilles Simonneaux à Chavagne, près de Rennes © RF / Raphaël Ebenstein)

Gilles Simonneaux est, certes, fils d'agriculteurs mais il n'avait pas imaginé reprendre la ferme familiale de Chavagne, près de Rennes, en 1998. Converti au bio, il a eu dès le départ comme objectif d'être le plus autonome possible, notamment pour l'alimentation de son troupeau. "L'atelier que l'on maîtrise le mieux est celui des vaches laitières qui est un atelier assez important puisqu'il y a 90 vaches laitières en tout, on produit 600.000 litres de lait, ce n'est pas du tout anodin. Sur la consommation des vaches, on est autonome à près de 97 %."

Salon de l'agriculture : le succès d'une ferme autonome - reportage Raphaël Ebenstein

Une production sans engrais ni pesticides

Aux vaches, sont venues s'ajouter des poules et même récemment des cochons qui aident, à leur façon, à la culture sur place d'une cinquantaine de légumes différents. "Les animaux sur les prairies produisent de la matière organique, pour permettre de cultiver plus simplement, sans engrais ni pesticides, des céréales".  Avec les céréales, blé, seigle, froment et épeautre, on peut aussi faire du pain. Deux jeunes boulangers ont d'ailleurs rejoint Gilles Simonneaux, en plus d'une maraichère ou d'un producteur artisanal de yaourts fabriqués bien sûr avec le lait de la ferme.

 

Une ferme autonome en énergie

  

Dans cette "ferme autonome", on produit également de l’électricité. "Nous sommes autonomes en énergie grâce à une unité photovoltaïque, qui produit plus que ce que l’on consomme en termes d’énergie fossile et d’électricité dans la ferme."  Une façon de concilier ainsi durabilité, productivité et échange humain. En résumé, la philosophie de Gilles Simonneaux.

"La société en général ne peut pas se passer du vivant et de la terre"
— Gilles Simonneaux, fermier

"On tire plein de leçons de ce que l’on va prendre dans la nature. Pour moi, c’est devenu quelque chose d’essentiel que j’ai envie de transmettre à mes enfants, et que j’ai envie d’apporter à la société, c’est-à-dire du lien, de la cohésion, de la transmission. La société en général ne peut pas se passer du vivant et de la terre".  Une pensée finalement en résonance avec la thématique du Salon de l'agriculture 2016 : "Agriculture et alimentation citoyennes" .

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.