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Une petite mouche pour venir à bout du frelon asiatique

Bête noire des apiculteurs, le frelon asiatique aurait trouvé plus fort que lui. Des chercheurs du CNRS de Tours viennent d’identifier un parasite capable de venir à bout de l’incroyable prédateur.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le frelon asiatique aperçu en Ardèche. © MaxPPP / Stéphane Marc)

Importé dans des poteries de Chine en 2004, le frelon asiatique a connu une expansion extrêmement rapide sur le sol français puisqu’il n’y avait aucun prédateur en arrivant. Il est d’ailleurs aujourd’hui présent sur plus 70% du territoire, au grand dam des autres insectes et notamment des abeilles domestiques qu’ils tuent en leur coupant la tête.

  

Mais le frelon asiatique, également surnommé le vespa velutina, aurait trouvé plus fort que lui. En étudiant certaines colonies du prédateur, les scientifiques de l’Université de Tours ont constaté, l’an dernier, la mort suspecte de certaines reines. Les fondatrices auraient été tuées par un conopidae, sorte de petite mouche parasite.

La mouche mange les organes intérieurs de son hôte

"La mouche pond son œuf sur le corps de son hôte, l’œuf écolos et donne naissance à une larve qui tue l’hôte en lui mangeant les organes intérieurs" , explique Eric Darrouzet chercheur à l’Université de Tours. Pour l’universitaire une "lutte biologique"  peut être envisagée si l’on s’aperçoit que le parasitoïde "préfère pondre sur les frelons asiatiques" .

Eric Darrouzet, chercheur à l’Université de Tours au micro Anne-Laure Barral.
 

Ainsi, en mettant volontairement le conopidae près des colonies de frelons, les scientifiques pensent pouvoir aider les apiculteurs à protéger leurs ruchers sans pulvériser des produits chimiques dans l’environnement. Mais il faudra encore quelques années de recherche avant d’en être sûr. 

 

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