: Vidéo Lutte contre les fortes chaleurs d'été : comment adapter les villes aux températures futures ?
Une étude parue en avril dans The Lancet Planetary Health indique que Paris est la capitale européenne où l’on a le plus de chances de mourir de chaud, et ça s’explique par le phénomène d’îlot de chaleur urbain.
L’îlot de chaleur urbain, responsable des températures plus hautes en ville
La capitale française n’est pas vraiment adaptée au changement climatique puisqu’elle est très sujette au phénomène d'îlot de chaleur : les matériaux imperméables et qui stockent la chaleur pendant la journée sont partout (comme le béton et le zinc) et la rejettent la nuit au point que la ville pourrait devenir suffocante si rien n’est fait.
Selon les prévisions, d’ici 2085 Paris pourrait connaître des vagues de chaleur (plus de 30°C) en moyenne 34 jours par an contre 14 jours par an dans les années 2010, et le nombre moyen de nuits tropicales (à plus de 20°C) pourrait passer de 5 à 35 par an.
D’autres villes sont aussi concernées bien sûr, par exemple une étude indique que le climat de Marseille pourrait devenir celui d’Alger.
Quelles solutions pour adapter les villes au climat de demain ?
Si la climatisation peut paraître être une bonne idée, ce n’est pas vraiment le cas : c’est très énergivore et ça contribue au problème puisque ça rejette la chaleur à l’extérieur, ce qui réchauffe l’air ambiant. De nombreuses pistes sont plus efficaces !
D’abord il est possible d’agir sur les matériaux et les constructions : en isolant mieux les logements par exemple, en utilisant des biomatériaux comme de la paille qui laisse « transpirer » les murs, ou bien des revêtements clairs. Peindre les toits en blanc est d’ailleurs l’une des pistes envisagées par les élu·es de Paris qui ont rendu un rapport sur le sujet ces derniers jours.
Il est aussi possible d’agir sur l’urbanisme, et notamment en favorisant la circulation du vent : des bâtiments pas trop hauts ou des rues étroites peuvent aider dans ce domaine.
La végétalisation est également une bonne stratégie : planter des arbres, végétaliser les murs et toits avec des plantes grimpantes plutôt qu’avec des technologies coûteuses, ou encore installer des plans d’eau et des parcs qui peuvent contribuer à rafraîchir l’air environnant dans les rues alentour.
À Toulouse, un exemple d’adaptation : la création d’un parc sur l’île du Ramier
Comme l’explique Valéry Masson, du Centre National de Recherches Météorologiques, l’ancien Parc des expositions sur l’île du Ramier va céder sa place à un parc :
« C’est en cours de transformation avec la destruction de tous ou quasi tous les hangars et la transformation des parkings en aires végétalisées. Tout ça va servir de poumon vert au centre de la ville. »
D’après les études menées, les toutes premières transformations qui ont eu lieu permettent déjà de faire baisser la température de 0,5°C dans les rues autour du parc.
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