Cet article date de plus de six ans.

Vidéo Dans la Somme, village à vendre "cause éoliennes"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Envoyé spécial. Quand les éoliennes saturent un paysage et encerclent un village
Envoyé spécial. Dans la Somme, village à vendre "cause éoliennes" Envoyé spécial. Quand les éoliennes saturent un paysage et encerclent un village (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

"A vendre, cause éoliennes". Ces pancartes ont fleuri à Montagne-Fayel, un village dans la Somme. Déjà encerclé d'éoliennes, il va voir arriver de nouvelles implantations dans son secteur. "C'est une autorisation tous les deux mois", selon la présidente d'une association locale interrogée par "Envoyé spécial".

Les éoliennes sont un symbole de l'énergie propre, l’emblème de la transition énergétique. Pourtant, dans toute la France, 70% des projets sont attaqués en justice par des riverains excédés, qui dénoncent ce qu'ils appellent un "mirage écologique". "Envoyé spécial" a rencontré plusieurs de ces opposants pour un reportage à voir le 20 septembre 2018.

Située dans un couloir de vent avec peu de relief, la Somme est un terrain propice à l'installation d'éoliennes. C'est le département qui en compte le plus : 600 sur les 6 000 implantées en France, soit une éolienne terrestre sur 10. Jusqu'à la saturation ?  Ou l'encerclement, comme à Montagne-Fayel, 160 habitants ? Le secteur compte déjà 50 éoliennes, et il y en aura bientôt 75 de plus. Pour dénoncer leur présence, des pancartes "A vendre, cause éoliennes" ont fleuri dans le village.

Deux nouvelles implantations prévues

C'est l'association SOS de nos campagnes 80 qui est à l'origine de cette action. Les journalistes ont rencontré sa présidente, Julie Sandri, 37 ans. Pour suivre le rythme des implantations, elle a réalisé sa propre carte – qu'elle a du mal à tenir à jour. Autour des nombreuses éoliennes déjà en fonction près du village, deux implantations sont prévues un peu plus loin : 7 mâts au parc de Bacquet-Le Crocq, 10 au parc de Riencourt. "La seule limite, c'est de ne pas aller à moins de 500 mètres des habitations, donc ils peuvent en mettre où ils veulent... explique Julie Sandri. Il faudrait que je mette ma carte à jour tous les deux mois. Vraiment, c'est une autorisation tous les deux mois."

Est-ce que ce n'est pas le prix à payer pour la transition énergétique ? "Le prix à payer pour qui ? répond-elle. Pour les gens qui consomment le moins ? On est en pleine campagne. Est-ce que vous pensez que c'est la campagne et la rase campagne qui consomment le plus ?"

Extrait de "Eoliennes : le vent de la révolte", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 20 septembre 2018.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.