Elections en Catalogne : l'indépendantiste Carles Puigdemont annonce sa candidature

Toujours visé par un mandat d'arrêt, le leader indépendantiste fait l'objet d'une enquête de la justice espagnole pour "terrorisme".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le leader indépendantiste Carles Puigdemont, à Elne (Pyrénées-Orientales), le 21 mars 2024. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Un retour en grâce à la faveur des urnes ? L'indépendantiste Carles Puigdemont, en exil en Belgique depuis plus de six ans pour fuir la justice espagnole, a annoncé jeudi 21 mars qu'il serait de nouveau candidat aux élections régionales, qui se tiendront le 12 mai en Catalogne.

Carles Puigdemont a fait cette annonce depuis le territoire français, lors d'un discours en catalan devant une assistance enthousiaste dans la petite localité d'Elne (Pyrénées-Orientales), proche de la frontière espagnole, région qu'il a décrite comme "la Catalogne du Nord". "J'ai décidé de me présenter aux prochaines élections au Parlement catalan", a-t-il déclaré à une tribune qui portait la mention "President Carles Puigdemont".

Une troisième candidature depuis son exil

Ce sera la troisième fois que Carles Puigdemont se présente aux élections régionales en Catalogne depuis son départ en exil, en 2017. Il n'a jamais pu occuper son siège en raison du mandat d'arrêt qui pèse sur lui depuis la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, qu'il avait menée en tant que président de la région. Ce mandat d'arrêt de la justice espagnole est toujours en vigueur.

Les élections en Catalogne, région de près de huit millions d'habitants, s'annoncent serrées. Selon un sondage publié jeudi, le Parti socialiste catalan, branche régionale du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez, arriverait en tête avec de 35 à 42 sièges, suivi du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC) (de 26 à 32) et du parti de Carles Puigdemont, Junts per Catalunya (24 à 29), désormais ennemis jurés.

La situation légale du leader indépendantiste, contre lequel la plus haute instance judiciaire espagnole a ouvert fin février une enquête pour "terrorisme", reste cependant très incertaine. D'autant que de nombreux juges comptent appliquer la loi d'amnistie, bientôt en vigueur pour les indépendantistes catalans, de la manière la plus restrictive qui soit.

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